Ce pays affirme avoir tué près de la frontière camerounaise 35…

frontière camerounaise

Crédits photo : Données cartographiques de google

Le Nigeria, pays d’Afrique de l’Ouest, a connu une recrudescence d’attaques terroristes cette année, cette fois-ci au niveau de la frontière camerounaise, ainsi que des opérations de contre-insurrection.

C’est dans ce contexte que l’armée nigériane a annoncé que plus de 35 djihadistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne ce samedi 23 août 2025.

L’attaque a été menée près de la frontière avec le Cameroun, où des militants islamistes s’étaient apparemment rassemblés.

Les attaques violentes refont surface dans ce pays d’Afrique de l’Ouest après une période de calme relatif.

Que dit l’armée nigériane à propos de l’attaque contre les djihadistes ?

« Agissant sur la base de multiples renseignements provenant de plusieurs sources, la composante aérienne a effectué des frappes de précision en passes successives, engageant les terroristes et neutralisant plus de 35 combattants sur quatre zones de rassemblement identifiées », a déclaré l’armée de l’air nigériane (NAF) dans un communiqué.

Les troupes au sol présentes dans la zone ont ensuite confirmé que « la situation autour de leur position avait été stabilisée », ajoute le communiqué.

Ces informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

Le nord-est du Nigeria, le long des frontières avec le Cameroun, le Tchad et le Niger, connaît une recrudescence des attaques, y compris contre des installations militaires, menées par le groupe islamiste Boko Haram et ses rivaux de la branche dite « Province de l’État islamique en Afrique de l’Ouest » (ISWAP).

La NAF a affirmé que l’attaque de samedi prouvait sa détermination à soutenir les forces terrestres de la région qui luttent contre l’insurrection, « tout en perturbant la logistique et les couloirs de déplacement des terroristes le long des zones frontalières du nord-est ».

La semaine dernière, l’armée a indiqué avoir tué 592 insurgés armés depuis le début de l’année, marquant une intensification par rapport à 2024.

Les problèmes d’insurrection et de banditisme au Nigeria

La violence avait atteint son apogée vers 2015 avant de diminuer. Cependant, les attaques des insurgés sont de nouveau en hausse depuis le début de l’année.

Plus de 40 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit et 2 millions ont été contraintes de fuir leur domicile.

En plus des attaques djihadistes, les zones rurales du Nigeria sont également aux prises avec des bandes armées, appelées « bandits », dans le nord-ouest du pays.

Le gouvernement a été critiqué pour son incapacité à maîtriser ces deux fléaux.

La semaine dernière, le Nigeria a conclu un accord avec le département d’État américain pour l’achat d’armes d’une valeur de 346 millions de dollars (295 millions d’euros), comprenant des bombes, des roquettes et des munitions, sous réserve d’approbation par le Congrès.

Un porte-parole de l’ambassade des États-Unis a déclaré à l’AFP que les responsables à Washington et ceux de l’ambassade au Nigeria « engagent régulièrement des discussions avec le gouvernement nigérian au plus haut niveau pour protéger les civils, garantir que des enquêtes sur les incidents de victimes civiles et les allégations de violations des droits humains soient menées en toute transparence, et faire pression pour obtenir des mesures de responsabilité ».

© Agence France-Presse

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