Le Kosovo a accepté « en réponse à la demande » de Washington d’accueillir sur son sol jusqu’à 50 ressortissants de pays tiers expulsés des Etats-Unis, a annoncé ce mercredi 11 juin 2025, le Premier ministre sortant, Albin Kurti.
Dans son message publié sur Facebook, exprimant la reconnaissance éternelle du Kosovo envers les Etats-Unis « pour leur soutien et leur coopération », M. Kurti ajoute que l’accord est donné pour un an, et que les personnes envoyées au Kosovo, l’un des pays les plus pauvres d’Europe, seront sélectionnées « à partir d’une liste proposée » par les Etats-Unis.
Cette annonce intervient alors que les manifestations font rage en Californie contre la politique migratoire répressive de Donald Trump.
Elle intervient aussi quelques mois après la signature d’un accord entre le Kosovo et le Danemark pour l’accueil de prisonniers étrangers condamnés par le Danemark, qui pourront purger leur peine dans une prison kosovare.
Du côté de Pristina, cette aide est vue comme un moyen de montrer la « reconnaissance éternelle » du Kosovo envers les Etats-Unis, qui ont toujours défendu l’indépendance de cette ancienne province serbe, déclarée en 2008.
Les Kosovars se décrivent volontiers comme le peuple le plus américanophile du monde, et les drapeaux américains sont partout dans la capitale, Pristina.
L’un des plus grands boulevards de la ville honore l’ex-président George W. Bush. Bill Clinton y a aussi un boulevard, et une statue.
La popularité des Etats-Unis se double d’une influence économique et politique considérable et certains Kosovars plaisantent sur le fait que le territoire dispose de deux gouvernements : l’un élu par les citoyens, l’autre sis dans l’ambassade des Etats-Unis, dont le moindre mot est scruté à la loupe.
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