Ce géant mondial a décidé de quitter le Burkina Faso mais poursuivra ses activités en Côte d’Ivoire.
Fortuna Mining Corp, société canadienne cotée à la Bourse de New York et de Toronto, met un terme à ses opérations au Burkina Faso.
Elle a conclu un accord définitif avec la société privée mauricienne Soleil Resources International pour la vente de l’ensemble de ses actifs burkinabè, incluant la mine d’or de Yaramoko ainsi que trois filiales détenant des permis d’exploration dans le pays.
La transaction est évaluée à environ 130 millions de dollars américains (74 milliards FCFA).
Selon les termes de l’accord, Soleil Resources acquerra la totalité des actions des entités concernées.
Fortuna percevra un paiement de 70 millions de dollars (40,2 milliards FCFA) à la clôture de la transaction, auquel s’ajouteront 57,5 millions de dollars (33 milliards FCFA) versés sous forme de dividendes en espèces par sa filiale Roxgold Sanu.
En plus, elle pourrait récupérer jusqu’à 53 millions de dollars de crédits de TVA, si certaines conditions sont remplies.
Pour Fortuna, cette décision marque une sortie stratégique, motivée par plusieurs facteurs : une durée de vie restante estimée à un an pour les réserves de la mine de Yaramoko, la fin de ses activités d’exploration dans le pays, et un environnement des affaires jugé de plus en plus difficile.
Jorge A. Ganoza, président et chef de la direction, précise que cette opération permettra à l’entreprise d’éviter environ 20 millions de dollars (11,5 milliards FCFA) de passifs liés à la fermeture de la mine, tout en renforçant sa position de trésorerie pour se concentrer sur d’autres opportunités en phase avec sa stratégie de croissance.
Le repreneur, Soleil Resources, est déjà implanté localement avec trois mines en exploitation, plusieurs permis d’exploration et une société de forage.
Fortuna estime que cet acteur privé a les atouts nécessaires pour assurer la continuité de l’activité à Yaramoko et maintenir les bénéfices pour les employés et les communautés locales.
La finalisation de la transaction est attendue pour le deuxième trimestre 2025, sous réserve notamment du versement des dividendes prévus à Fortuna et de l’approbation du ministre burkinabè des Mines. La firme INFOR Financial Inc. a conseillé Fortuna dans cette opération.
Ce retrait du Burkina Faso n’entame pas les autres engagements africains du géant mondial, qui poursuit ses projets miniers en Côte d’Ivoire et au Sénégal, notamment le développement du projet aurifère Diamba Sud.