Le président américain Donald Trump a déclaré, dans une interview télévisée diffusée ce dimanche 4 mai 2025, qu’il ne savait pas s’il était tenu de respecter la Constitution des États-Unis.
Il a également affirmé qu’il ne considérait pas sérieusement l’idée de briguer un troisième mandat à la Maison-Blanche, après avoir évoqué publiquement cette possibilité, pourtant clairement interdite par le texte fondateur du pays.
« Je ne sais pas », a répondu Trump lorsque l’animatrice de l’émission Meet the Press with Kristen Welker de NBC News lui a demandé directement s’il pensait devoir respecter la loi suprême du pays.
Lorsqu’on lui a demandé plus précisément si, selon lui, les citoyens américains comme les non-citoyens avaient droit au respect de la procédure légale, comme le consacre la Constitution, Trump a répondu : « Je ne suis pas juriste. Je ne sais pas ».
Les actions agressives du président pour expulser les migrants sans papiers — certains sans même bénéficier d’une audience devant un tribunal — ont suscité de vives critiques, mais Trump soutient qu’elles sont nécessaires face à ce qu’il qualifie d’« urgence nationale ».
L’idée, même suggérée, d’un éventuel troisième mandat a été vivement critiquée par les experts en droit et en constitution.
Le 22e amendement de la Constitution prévoit que « nul ne peut être élu plus de deux fois à la présidence des États-Unis. »
Mais en mars, Trump avait déclaré qu’il « ne plaisantait pas » à propos de la possibilité d’un troisième mandat, ajoutant sans plus de précisions qu’il existait des « méthodes » pour le rendre possible.
Modifier la Constitution afin d’autoriser un troisième mandat représenterait une tâche lourde, nécessitant une majorité des deux tiers dans les deux chambres du Congrès, ainsi qu’une ratification par au moins 38 des 50 législatures d’État.
« Ce n’est pas quelque chose que j’envisage de faire, » a toutefois assuré Trump à Kristen Welker, ajoutant : « Je veux accomplir quatre grandes années et transmettre le flambeau à quelqu’un d’autre, idéalement un grand Républicain, un excellent Républicain pour poursuivre le travail ».
Interrogé sur qui cela pourrait être, il a cité le vice-président JD Vance — qu’il a qualifié de « type fantastique et brillant » — ainsi que le secrétaire d’État Marco Rubio, tout en ajoutant : « Nous avons beaucoup de bonnes personnes dans ce parti ».
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