Plus de 700 personnes sont toujours portées disparues après les crues subites qui ont frappé le mois dernier l’Etat du Niger, dans le centre du Nigeria, faisant plus de 200 morts, ont annoncé ce mercredi 18 juin 2025 les autorités locales.
Fin mai, une crue éclair avait inondé la ville de Mokwa après des heures de pluie torrentielle, détruisant des habitations et tuant plus de 200 habitants, selon les services de secours.
Des équipes de secouristes continuent de rechercher les disparus trois semaines après l’inondation dans et autour de la ville, située à plus de 300 km à l’est d’Abuja, la capitale nigériane.
« Plus de 700 personnes sont toujours portées disparues et nous devons toujours établir où elles sont », a déclaré Yakubu Garba, le vice-gouverneur de l’État du Niger, dans un communiqué.
Selon le dernier bilan, 207 corps ont été retrouvés après l’inondation, qui a détruit 400 habitations et provoqué le déplacement de plus de 3.000 personnes, a précisé M. Garba.
L’agence de gestion des urgences de l’Etat du Niger a confirmé le bilan de 207 morts, ajoutant qu’elle travaillait encore à établir le nombre de disparus.
La saison des pluies, qui dure généralement six mois au Nigeria, vient de commencer. Les inondations, généralement causées par de fortes pluies et un manque d’infrastructures, sèment le chaos chaque année, tuant des centaines de personnes dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
Les scientifiques préviennent également que le changement climatique provoque déjà des événements météorologiques plus extrêmes. Au Nigeria, les crues sont aggravées par un drainage insuffisant, la construction d’habitations près des cours d’eau et les ordures qui bouchent les canalisations et les canaux.
L’agence météorologique nationale a prévenu que des crues subites étaient possibles dans la plupart des 36 Etats du Nigeria pendant cette saison des pluies.
En 2024, plus de 300 personnes avaient été tuées et plus d’un million déplacées dans au moins 34 États nigérians, durant l’une des pires saisons des pluies dans le pays depuis des décennies, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
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