L’athlète sud-africaine Caster Semenya a obtenu un arrêt important de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans le cadre de son combat contre la Fédération mondiale d’athlétisme au sujet des athlètes féminines présentant des différences de développement s3xuel (DSD).
La CEDH a jugé que son droit à un procès équitable avait été violé par les tribunaux suisses dans le cadre de sa contestation des règles de la World Athletics en matière de DSD, qu’elle a remportée à une majorité de 15 contre 2.
Avant la décision favorable de la CEDH, Semenya n’avait pas réussi à contester les règles de World Athletics devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et le tribunal fédéral suisse.
Cependant, en juillet 2023, une chambre inférieure de la CEDH a estimé que ses droits avaient été violés par le gouvernement suisse parce qu’il n’avait pas fourni de garanties suffisantes pour que sa plainte soit examinée de manière efficace.
L’arrêt n’annule pas la politique de World Athletics en matière de DSD et ne lève pas l’interdiction de participation, mais souligne l’iniquité de la procédure à laquelle elle a été confrontée et lui accorde 80 000 euros de dommages-intérêts.
Caster Semenya n’a pas pu participer à son épreuve favorite, le 800 mètres, depuis 2019, à la suite de l’introduction par World Athletics de limites sur les niveaux de testostérone pour les athlètes féminines.
Selon les règles de World Athletics, les athlètes féminines atteintes de DSD doivent abaisser leur taux de testostérone en dessous de 2,5 nmol/L pendant au moins 6 mois pour pouvoir participer aux compétitions. Cela peut se faire par voie médicale ou chirurgicale.
Le multiple champion du monde et médaillé olympique de 34 ans, qui s’est reconverti dans l’entraînement, a déclaré que le combat continuait pour les autres athlètes.