Après des années d’une politique migratoire considérée comme très ouverte, le Canada va réduire de plusieurs dizaines de milliers le nombre de travailleurs étrangers temporaires autorisés dans le pays.
Très vite, la nouvelle s’est répandue et c’est la tristesse totale dans le rang des travailleurs étrangers qui désirent venir vivre et travailler au Canada.
« Nous allons réduire l’utilisation du programme pour faire entrer des travailleurs étrangers temporaires faiblement rémunérés », a expliqué à la presse, le lundi 26 août 2024, Justin Trudeau.
« Nous regardons également les modifications au volet des postes à haut salaire », a ajouté le premier ministre canadien.
Ce programme permet à des non-Canadiens de venir travailler dans le pays à court terme, sur des durées qui vont de quelques mois à plusieurs années.
Destiné à combler les pénuries de main-d’œuvre, il a connu une croissance spectaculaire mais a été critiqué pour ses abus notamment car les travailleurs sont liés aux employeurs.
Les nouvelles règles prévoient notamment de rétablir l’interdiction de délivrer des permis de travail temporaire à des travailleurs étrangers pour des emplois faiblement rémunérés dans des villes où le taux de chômage est égal ou supérieur à 6%.
Selon le taux de chômage
Les assouplissements ayant suivi la pandémie ont bien servi la communauté d’affaires, mais « l’économie d’aujourd’hui est différente », a dit M. Trudeau, citant l’inflation qui diminue et le chômage qui augmente.
C’est d’ailleurs le taux de chômage qui servira à déterminer les zones métropolitaines qui ne pourront plus participer au programme. Le gouvernement du Canada refusera de traiter les études d’impact sur le marché du travail (EIMT), la première étape pour les entreprises qui embauchent à l’étranger, qui concernent les villes où le taux de chômage est de 6 % ou plus.
D’après ce critère, et selon le taux de chômage au 1er juillet 2024, les villes de Laval et de Gatineau seraient exclues du programme, mais Québec ne les a pas mentionnées dans son annonce.