Le Maroc a reçu ce samedi 20 décembre 2025 les déclarations les plus attendues d’Achraf Hakimi sur sa participation à la CAN.
Il s’est donc exprimé publiquement pour la première fois depuis sa blessure, six semaines après ce tacle traumatisant face au Bayern Munich. Le latéral du Paris Saint-Germain affirme qu’il se sent bien. Sa cheville gauche, victime d’une entorse sévère le 4 novembre dernier, répond favorablement au protocole de réhabilitation.
Le joueur de 27 ans a pris la parole aux côtés du sélectionneur Walid Regragui lors de la conférence de presse précédant le match d’ouverture contre les Comores. Sa présence physique constitue déjà un premier signal encourageant pour les supporters marocains. Bref, Hakimi est là, même si son utilisation dimanche soir reste une question ouverte.
Un retour d’Achraf Hakimi sous haute surveillance pour la CAN 2025
Le capitaine des Lions de l’Atlas a exposé sa vision avec clarté. «Je me sens bien et je suis mon programme de réhabilitation. J’espère que je serais prêt pour jouer, une décision qui relève du sélectionneur de l’équipe nationale», a-t-il déclaré. Cette prudence contraste avec son engagement des dernières semaines.
Après sa sortie en larmes du Parc des Princes, Hakimi avait immédiatement refusé l’option chirurgicale pour maximiser ses chances de disputer la compétition.
Le Ballon d’Or africain 2025 n’a jamais caché sa détermination. «Après ma blessure à la cheville, je ne voulais absolument pas rater cette édition à domicile. J’ai travaillé dur pendant des semaines pour retrouver ma forme. Que je joue ou pas n’est pas la question, l’essentiel est que le Maroc gagne», a-t-il affirmé selon H24info. Une position qui place le collectif au-dessus des ambitions individuelles.
Samedi, lors de l’entraînement à huis clos, Hakimi a participé à la séance collective. Il a touché le ballon, effectué des courses, intégré un exercice de conservation. Les observateurs présents au début de la séance ont noté son intensité. Enfin, ces signes positifs ne dissipent pas complètement le suspense autour de sa titularisation.
La gestion d’un effectif sous pression
Walid Regragui a choisi de ne pas trancher publiquement. «Je tiens à dire merci à Hakimi, il s’est sacrifié comme personne pour son pays. C’est un exemple. Le protocole est plus que positif. Mais il y a une compétition à gérer», a souligné le technicien marocain.
La décision finale interviendra dimanche, quelques heures avant le coup d’envoi au complexe Moulay Abdellah.
Le sélectionneur fait face à un dilemme sportif et émotionnel. Aligner son capitaine dès le premier match répond aux attentes du public, mais comporte un risque physique. Le préserver pour les rencontres suivantes contre le Mali et la Zambie garantit sa présence dans la phase finale du tournoi. Cette équation complexe mobilise l’attention du staff technique depuis plusieurs jours.
Hakimi a insisté sur le caractère spécial de cette compétition. «Cette CAN est spéciale pour moi parce qu’elle se joue à domicile avec tous les Marocains qui seront derrière nous pour nous encourager et c’est une motivation supplémentaire pour nous afin de tout donner pour le maillot du Maroc», a-t-il expliqué. Le défenseur parisien dispute sa quatrième Coupe d’Afrique des Nations, mais celle-ci revêt une dimension particulière.