Au Cameroun, les autorités sont sur le point d’adopter une nouvelle loi pour sauver la pêche.
Cette nouvelle loi devrait permettre de lever les sanctions de l’Union européenne (UE) sur les exportations des produits halieutiques.
En effet, l’exécutif camerounais a déposé au Parlement, un projet de loi portant sur la pêche et l’aquaculture au Cameroun.
Selon les informations rapportées par Actu Cameroun, ce texte porté par le gouvernement, entend « corriger spécifiquement les insuffisances qui ont exposé notre pays à des sanctions infligées par l’Union européenne et les Émirats arabes unis, interdisant l’importation des produits halieutiques camerounais sur leurs territoires, en raison de la pêche dite INN, car illicite, non déclarée et non réglementée ».
À titre informatif, le pays du président Paul Biya avait il y a quelques mois en arrière, été ciblé par la Commission de l’UE pour son manque de collaboration dans la lutte contre la pêche illicite.
«Nous pratiquons une tolérance zéro à l’égard de la pêche INN [illicite, non déclarée et non réglementée], et la Commission a donc agi avec fermeté aujourd’hui en adressant un carton rouge au Cameroun », avait indiqué le commissaire de l’UE en charge de la pêche, Virginijus Sinkevicius.
Dans un communiqué, la Commission de l’organisation européenne avait souligné que «le Cameroun a continué d’enregistrer des navires pêchant en dehors de ses eaux, y compris un navire de pêche “INN” sans que leurs activités ne fassent l’objet d’un quelconque suivi».
À en croire Actu Cameroun, au mois de février 2021, « Bruxelles avait adressé un « carton jaune » au Cameroun en le classant comme pays « non coopérant », pointant « l’incapacité » de Yaoundé à « assurer un contrôle adéquat de la flotte de pêche nationale» ».
Selon la même source, la Commission a annoncé qu’elle entendait suggérer aux pays membres de l’organisation internationale de mettre le Cameroun sur la liste des États « non coopérants « et dont les produits halieutiques n’étaient pas autorisés d’entrée sur le marché européen.
Le texte déposé à l’Assemblée Générale par l’exécutif de la République du Cameroun devrait donc permettre de redresser cet état de choses dans le secteur de la pêche.