Cameroun : triste nouvelle pour le pays ; 847 milliards de dettes fin juin 2024 par…

Cameroun milliards aluminium

Crédit Photo : Pixabay / David_Peterson

Les chiffres récents publiés par la Caisse autonome d’amortissement (CAA) révèlent l’état de l’endettement des entreprises et des établissements publics au Cameroun.

À fin juin 2024, l’encours de la dette s’élève à 847 milliards FCFA, équivalent à environ 1,4 milliard de dollars. Ce montant représente 2,8% du PIB camerounais, en légère diminution par rapport aux 3,2% enregistrés l’année précédente à la même période.

La structure de cette dette se compose de 58,7% d’emprunts extérieurs et de 41,3% de dette intérieure. Dans le contexte global de l’endettement du secteur public camerounais, qui atteint 13 070 milliards FCFA, la part des entreprises publiques s’établit à 6,4%.

La société nationale de raffinage (SONARA) occupe une place prépondérante dans cet endettement, représentant 76,5% du total, soit 644 milliards FCFA.

Cette situation découle en partie de l’arrêt de ses activités suite à un incendie survenu en mai 2018, entraînant des dettes envers ses fournisseurs et les banques.

D’autres entités contribuent également à cet endettement. La Cameroon Airlines Corporation (CAMAIR-CO) présente une dette de 124 milliards FCFA.

Le Port autonome de Douala (PAD) et la société Aéroports du Cameroun (ADC) affichent respectivement des dettes de 19 milliards FCFA et 11,4 milliards FCFA.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement camerounais a mis en place diverses mesures. Des conventions ont été signées avec les créanciers pour rééchelonner le remboursement des dettes. Des subventions ont été accordées à certaines entreprises en difficulté.

L’État envisage par ailleurs de céder une partie des actifs de certaines entreprises publiques à la bourse régionale unifiée, la BVMAC.

Ces données offrent un aperçu de la situation financière des entreprises publiques camerounaises, reflétant les défis économiques auxquels le pays est confronté.

Les mesures prises par le gouvernement visent à améliorer cette situation, dont l’évolution reste à suivre dans les mois et années à venir.