Au Cameroun, à Douala, un pasteur fait scandale après avoir disparu avec plusieurs millions de francs CFA. La somme, estimée à 4 millions, appartenait à Paul Michel E., un opérateur économique local.
L’homme avait confié cet argent à son épouse, Merline, pour un projet familial. Mais celle-ci l’a remis au pasteur, prétendument pour une “œuvre divine”.
Le projet initial portait sur la rénovation de tombes familiales. Paul Michel voulait honorer la mémoire de ses parents. Il pensait que sa femme mènerait les travaux.
Or, elle a été influencée par le discours du pasteur Livingstone. Ce dernier lui aurait parlé d’une alliance spirituelle nécessitant une « semence » d’argent. Convaincue, Merline lui a transféré la totalité des 4 millions.
Depuis, le pasteur est introuvable. Il ne répond plus au téléphone et ne se présente plus à son église de Bonamoussadi. Paul Michel, abasourdi par cette disparition, a tenté de retrouver l’homme de Dieu. En vain. Il a donc saisi la police.
Une plainte a été déposée pour escroquerie. Le commissariat de Bonamoussadi mène l’enquête. Paul Michel accuse le pasteur d’avoir abusé de la naïveté de sa femme. Il parle de manipulation religieuse et exige justice. Pour lui, il s’agit d’un détournement orchestré sous couverture spirituelle.
Cette affaire choque l’opinion publique. À Douala comme ailleurs au Cameroun, beaucoup s’indignent contre ce pasteur qui a disparu avec des millions de FCFA. Des voix se sont donc élevées contre les dérives de certains pasteurs.
Sur les réseaux sociaux, les réactions sont nombreuses. Certains dénoncent un business religieux déguisé. D’autres appellent à la vigilance et à une meilleure régulation des communautés religieuses.
Le pasteur reste toujours en fuite. Son église est fermée. Aucun fidèle ne sait où il se trouve. L’affaire suit son cours judiciaire. Et les enquêteurs poursuivent les recherches pour le retrouver.
Cette escroquerie vient allonger la liste des scandales religieux au Cameroun. Elle relance le débat sur l’encadrement légal des activités des leaders religieux. Nous y reviendrons.