Triste nouvelle dans la sphère politique au Cameroun. Selon les dires de son avocat Emmanuel Simh et de sa sœur Marianne Simone Ekane, l’opposant politique camerounais Ekane Anicet est mort le 1er décembre 2025 alors qu’il était en détention.
Le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) était dirigé par Ekane Anicet.
Appréhendé le 24 octobre 2025 à Douala et incarcéré au Secrétariat d’État à la défense de Yaoundé, il a été admis au Centre Médical de la Gendarmerie Nationale comme patient.
Son état de santé était extrêmement inquiétant. Caractérisé comme « extrato-oxygéno dépendant », l’opposant était dans un état critique après avoir été saisi de son extracteur d’oxygène et d’autres équipements médicaux nécessaires à sa survie lors de son arrestation.
Malgré les tentatives de son avocat le 15 novembre 2025 pour récupérer ce matériel essentiel, les autorités ont entravé la restitution des équipements.
L’avocat s’était rendu à Douala mais n’avait pas réussi à rencontrer le colonel commandant de la légion de Gendarmerie, le secrétariat lui demandant simplement de « revenir ultérieurement ».
Ce décès intervient dans un contexte de tensions politiques élevées au Cameroun, caractérisé par la répression de l’opposition, avec l’encerclement du siège du MRC et du domicile de Maurice Kamto, ainsi que l’exil forcé d’Issa Tchiroma Bakary, dont Ekane Anicet était le partisan.