Le Cameroun de Paul Biya vient de recevoir une nouvelle en provenance des États-Unis, qui devrait soulager le pays.
En effet, loin de saquer le pays, l’agence de notation américaine Fitch Ratings maintient la note B du Cameroun.
Néanmoins, l’organisme garde une perspective négative du pays, selon un communiqué publié le 15 novembre.
Il est clair que cette décision reflète une position mesurée envers la première économie de la CEMAC, malgré les défis persistants.
Les motifs derrières la clémence de l’agence des États-Unis envers le Cameroun de Paul Biya
La décision de Fitch a bel et bien été motivé par la performance du pays d’Afrique Centrale.
En effet, le Cameroun affiche une dette publique à 41,7% du PIB, un niveau jugé soutenable par Fitch.
De plus, les efforts récents du pays pour assainir ses finances publiques sont notables, notamment la mobilisation de 550 millions USD sur le marché international en juillet 2024 pour apurer ses arriérés intérieurs.
Qui plus est, le gouvernement camerounais a entrepris plusieurs mesures pour renforcer ses finances.
Elles partent de l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales à la réduction des exonérations fiscales, en passant par la modernisation des administrations fiscales et douanières.
Ces réformes devraient permettre de réduire le déficit de trésorerie à 0,7% du PIB en 2025, contre 1,6% en 2024.
Toutefois, des points de vigilance persistent. Et Fitch le souligne à plusieurs reprises.
En effet, l’agence financière des États-Unis a mis en lumière plusieurs menaces qui planent au-dessus du Cameroun de Paul Biya.
On peut compter parmi eux un possible retard dans l’obtention d’un financement de 200 millions USD de la Banque mondial, des tensions sociopolitiques potentielles liées à l’élection présidentielle de 2025 et l’absence d’un plan de succession clairement établi.
Les prévisions de croissance restent néanmoins encourageantes avec 4% attendus en 2025.
Toutefois, une amélioration de la note souveraine nécessitera une gestion plus rigoureuse des finances publiques et une meilleure capacité à prévenir l’accumulation d’arriérés.
Pour maintenir la confiance des investisseurs, le Cameroun devra poursuivre ses efforts de réforme tout en gérant les défis politiques à venir, notamment la question sensible de la succession présidentielle.