Au Cameroun, Paul Biya a plongé la campagne de la Présidentielle 2025 dans un silence intrigant, laissant la population entre inquiétude et spéculation. Chaque jour sans apparition publique semble renforcer les interrogations sur sa santé, sa détermination et sa capacité à mobiliser les électeurs.
En effet, depuis 1982, il s’est imposé comme une figure incontournable de la scène politique, mais ces dernières semaines, il n’a offert aucune rencontre publique ni aucun discours significatif. Sa dernière apparition officielle a eu lieu lors d’une audience avec le Nonce apostolique du Vatican, et depuis, la communication présidentielle n’a partagé que des messages digitaux centrés sur le patriotisme et l’unité nationale.
Cette nouvelle méthode de communication, entièrement numérique, a suscité des imaginations au sein de la communauté. Les partisans y voient un souffle de modernité, tandis que les critiques dénoncent une déconnexion avec le terrain et expriment des doutes sur la capacité de Paul Biya à rassembler ses électeurs pour la Présidentielle 2025 au Cameroun.
Dans ce contexte, l’écrivain et journaliste Jean-Bruno Tagne a décrit la situation comme “stratosphérique”, affirmant que « les Camerounais se préparent à élire un président qu’ils ne voient pas, qui ne leur a rien promis et qui ne leur a rien demandé ».
Ce silence a aussi ravivé les interrogations sur l’état de santé du président et sur ses intentions réelles pour un nouveau mandat.
Dans un pays où la transparence sur la santé des dirigeants reste rare, l’absence de communication a amplifié le mystère et transformé l’immobilisme du Palais d’Étoudi en un véritable sujet politique.
Pendant ce temps, les autres candidats ont intensifié leurs campagnes, multipliant les meetings et mettant en avant leurs programmes.
Pourtant, l’ombre de Paul Biya plane toujours, influençant chaque mouvement et chaque stratégie électorale à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun.
L’élection, jusque-là prévisible, prend une tournure pleine de tension et d’incertitudes.