Annoncée il y a quelques semaines, la hausse du prix des produits à la pompe a été entérinée ce vendredi 02 février 2024 au Cameroun. Elle prend effet à compter de ce samedi 03 février.
En effet, après une première hausse en février 2024, les produits pétroliers viennent de connaître une seconde augmentation. Cette nouvelle hausse a été fixée à 15 %.
L’essence et le gasoil sont les principaux produits touchés par cette mesure. L’essence connaît une augmentation de 110 Fcfa et le gasoil 108 Fcfa.
Ce vendredi 02 février, le gouvernement a annoncé les nouveaux prix des produits concernés par cette hausse. Ainsi, selon le communiqué du Secrétaire général des services du Premier ministre Séraphin Magloire Fouda, le litre de l’essence passe désormais de 730 Fcfa à 840 Fcfa.
Quant au litre du gasoil, de 720 Fcfa, il passe à 828 Fcfa. Par contre, le prix du gaz domestique (12,5kg, 6500 Fcfa) et du pétrole lampant (350 Fcfa) restent inchangés.
Le gouvernement justifie cette nouvelle montée des prix des produits à la pompe par un besoin pressant de résorber les problèmes budgétaires auxquels le pays est confronté.
« C’est en raison de résorber les contraintes budgétaires croissantes auxquelles l’État est confronté et d’éviter les tensions dans l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers », a fait savoir le pouvoir en place.
Lors de son message à la nation le 31 décembre 2023, le président camerounais, Paul Biya avait déclaré que des réajustements devraient impérativement être faits en 2024. Il avait annoncé que la subvention aux carburants qui s’élevait à 1000 milliards de FCFA a été baissée de 35 %. Ainsi, de 1000 milliards, la subvention est passée à 640 milliards de FCFA.
« Cette subvention continue de peser de manière significative sur le trésor public. Nous n’aurons très certainement pas d’autre choix que de la réduire de nouveau. Nous veillerons néanmoins à ce que les ajustements nécessaires n’impactent pas substantiellement le pouvoir d’achat des ménages », avait indiqué le président dans son message.
Par ailleurs, cette décision de réduire les subventions du carburant dans le pays rejoint la demande du Fonds Monétaire International (FMI). L’institution internationale a exigé la suspension des dépenses liées aux subventions des produits pétroliers tels que le carburant afin de mettre sur pied un fonds pour financer les investissements productifs.
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