Cameroun : le pays de Paul Biya montre une performance de taille ; 8000 milliards…

Cameroun 8000 milliards Paul Biya

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Alors que les rumeurs sur la santé du président du Cameroun Paul Biya continuent de faire les choux gras, le pays semble montrer une résilience à toute épreuve comme le montre la somme de 8000 milliards mise en avant par le Comité National Économique et Financier (CNEF).

Concrètement, d’après les données divulguées par le CNEF, au 30 juin 2024, les dépôts bancaires dans le pays ont atteint le chiffre impressionnant de 7 922 milliards de francs CFA, soit environ 13 milliards de dollars américains. Il en fallait juste un peu plus pour que le Cameroun de Paul Biya atteigne les 8000 milliards de francs CFA.

Néanmoins, la performance reste impressionnante. Et pour cause, elle représente à elle seule 26,2% du PIB nominal du pays. Elle démontre d’ailleurs que les Camerounais continuent d’avoir confiance dans le système bancaire du pays.

Toutefois, tout n’est pas beau dans le meilleur des mondes. Une analyse approfondie révèle des défis structurels.

C’est ainsi que la quasi-totalité de l’encours global est au nom des comptes courants non rémunérés. Dans les faits, ils accaparent 82,64%.

Cette prépondérance, face aux 11,7% des dépôts à terme et aux 5,66% des dépôts à régimes spéciaux, souligne un déséquilibre dans la structure de l’épargne.

Elle met aussi en lumière la difficulté des banques à mobiliser des ressources long terme, essentielles pour financer le développement économique du pays.

Une autre disparité apparait aussi. Mais cette fois-ci sur le plan géographique. Ainsi, certaines régions sont plus généreuses que d’autres.

Douala et Yaoundé, les deux principales métropoles, concentrent en ce sens à elles seules plus de 84% des dépôts.

Néanmoins, l’émergence de Kribi comme nouveau pôle bancaire, passant de 0,5% à 3,30% de part de marché en moins de deux ans, offre une lueur d’espoir pour une décentralisation financière progressive.

Au final, il convient de retenir que ces chiffres représentent un signe de réussite pour le gouvernement de Paul Biya. Et ce, même si des disparités continuent d’exister.