Un activiste camerounais a été provisoirement remis en liberté mercredi 31 juillet 2024, après son arrestation la semaine dernière pour « incitation à la rébellion » et « propagation de fausses nouvelles » via des vidéos postées sur TikTok, a-t-on appris de son avocat.
Junior Ngombe « a obtenu la liberté sous engagement de garant au Tribunal Militaire de Yaoundé où il était déféré.
C’est une liberté provisoire accordée par le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire » a déclaré son avocat Me Serge Emmanuel Chendjou joint par l’AFP.
Junior Ngombé, 23 ans, coiffeur et activiste sur les réseaux sociaux, a été arrêté le 24 juillet « devant sa boutique à Douala » par « trois hommes en civil qui prétendaient travailler pour les services de renseignement », selon l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
Ses avocats « estiment que l’arrestation est liée à plusieurs vidéos sur TikTok dans lesquelles Junior Ngombe a encouragé la population à s’inscrire sur les listes électorales pour voter à l’élection présidentielle de 2025, a plaidé en faveur d’un changement de régime démocratique et a contesté l’intolérance des autorités à l’égard des critiques ».
« En 2025, soit on gagne, soit on gâte tout », poursuivait le jeune homme, en enjoignant aux autorités de « laisser la jeunesse s’exprimer ».
Depuis son arrestation, nombre de figures de la société civile et de l’opposition avaient réclamé sa libération, en reprenant notamment le mot-dièse #FreeJuniorNgombe sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement camerounais dénonçait de son côté mi-juillet « la montée des propos injurieux contre les institutions et ceux qui les incarnent », dans la perspective de l’élection.
Avec AFP