Cameroun : interdiction de critiquer le président Paul Biya sous peine d’une sanction

Crédit photo : Le Monde

Depuis le 16 juillet 2024, un arrêté préfectoral fait beaucoup réagir. Le préfet du département du Mfoundi, où se trouve la capitale Yaoundé, a notamment émis un arrêté controversé.

Le document prévient sur les risques que courent notamment, toute personne critiquant le régime du président Paul Biya.

Ainsi, l’arrêté stipule que toute personne appelant au soulèvement contre les Institutions de la République pourrait être frappée par une interdiction de séjour dans le département du Mfoundi, pour une durée déterminée.

Selon l’arrêté, « est susceptible d’être frappée d’une interdiction de séjour dans le département (…) toute personne qui appelle au soulèvement contre les institutions de la République ; outrage dangereusement les institutions ou celui qui les incarne».

Face aux médias, le préfet du département du Mfoundi a une nouvelle fois lancé un avertissement aux personnes nourrissant l’envie de faire fi au présent arrêté.

Le préfet Emmanuel Mariel Djikdent, a déclaré qu’ « il ne faudrait pas que les plateaux de télévision servent de tribunes pour appeler à un soulèvement ».

Il a par ailleurs prévenu, «mais nous mettons en garde. Toute personne qui va appeler au soulèvement contre les institutions est susceptible d’être interdite de séjour dans notre département».

La lecture de l’arrêté préfectoral a provoqué de vives consternations sur la toile.

Certains internautes ont préféré tourné la situation en dérision, tandis que d’autres remettent en cause le respect des libertés fondamentales au Cameroun.

Quant à l’opposant Cabral Libii, déclaré troisième à la présidentielle de 2018, il a dénoncé l’arrêté d’« une frappante et inadmissible dérive autoritaire», dans une publication diffusée sur X.