Au Cameroun, le football a coûté cher pour les autorités qui ont eu à débloquer 2 milliards de FCFA ces dernières années. Selon les informations, ces fonds ont servi à indemniser les anciens sélectionneurs limogés. Antonio Conceição a reçu 1,2 milliard de FCFA.
Cette somme, réglée après trois ans de litige, inclut des pénalités et des arriérés de salaire. Le technicien portugais avait mené l’équipe nationale jusqu’aux demi-finales de la CAN 2021 avant d’être remercié. Son renvoi a entraîné un long conflit juridique avec la fédération.
Avant lui, Clarence Seedorf et Patrick Kluivert avaient bénéficié de 207 et 100 millions de FCFA en 2019. Hugo Broos, vainqueur de la CAN 2017, avait perçu 148 millions de FCFA, dont 114 millions pour lui et 34 millions pour son adjoint Sven Vandenbroeck.
Volker Finke, en poste de 2013 à 2015, avait touché 325 millions de FCFA, tandis que son adjoint Ibrahim Tanko recevait 124 millions.
Javier Clemente, entraineur de 2010 à 2011, avait également obtenu 200 millions de FCFA. Ces montants révèlent un problème de gestion récurrent au sein de la fédération camerounaise.
Ces licenciements ont coûté cher. C’est ainsi que la somme de 2 milliards de FCFA a été débloquée pour le football au Cameroun.
Certains observateurs critiquent cette gestion des ressources. Ils estiment que ces fonds auraient pu financer de nouvelles infrastructures sportives.
Par exemple, l’ancien journaliste Ernest Obama a déclaré que la somme versée à Antonio Conceição aurait permis de construire cinq stades. Cette réaction traduit une frustration face aux dépenses jugées excessives.
Ce problème touche plusieurs fédérations africaines. Le limogeage fréquent des sélectionneurs entraîne des pertes financières considérables.
Pourtant, les salaires des entraîneurs restent élevés. En 2024, Marc Brys, actuel sélectionneur du Cameroun, perçoit 44 000 euros par mois.
D’autres pays africains sont confrontés à ce dilemme. Une meilleure anticipation des clauses contractuelles réduirait les indemnités versées aux techniciens licenciés.
Les fédérations africaines doivent repenser leur stratégie. Licencier un entraîneur coûte cher et pénalise le développement du football local. Une gestion plus rigoureuse des contrats permettrait d’éviter ces pertes.
La priorité devrait être la stabilité des encadrements techniques. Cela garantirait une meilleure progression des équipes nationales sur le long terme.
Une continuité dans le projet sportif offrirait aussi plus de cohérence et de résultats positifs. Les autorités sportives doivent donc faire preuve de plus de prévoyance afin d’optimiser les ressources disponibles.