En ce mois d’octobre 2024, le Cameroun de Paul Biya se trouve confronté à une pression accrue du Fonds monétaire international (FMI) pour éliminer totalement les subventions sur les prix du carburant d’ici 2025.
Cette exigence de l’institution monétaire s’inscrit dans la lignée des récentes hausses des prix à la pompe. Elle soulève des inquiétudes quant à son impact sur le coût de la vie des citoyens camerounais.
La récente mission du FMI, dirigée par Cemile Sancak, a mis en lumière la nécessité urgente de réformer le système des subventions.
Bien que des progrès aient été constatés, l’institution financière internationale insiste sur l’importance d’ajustements supplémentaires pour atteindre les objectifs du programme économique en cours.
Cette position du FMI reflète une préoccupation croissante quant à la soutenabilité des finances publiques du Cameroun dans un contexte économique mondial complexe.
Historiquement, les subventions sur le carburant ont joué un rôle crucial dans la protection des consommateurs camerounais contre les fluctuations des prix internationaux.
Cependant, cette politique est devenue de plus en plus difficile à maintenir. Entre février 2023 et février 2024, le gouvernement a déjà procédé à deux augmentations successives du prix du carburant, portant le litre de super de 630 FCFA à 840 FCFA. Ces hausses ont eu des répercussions directes sur les coûts de transport et le pouvoir d’achat des ménages.
Le Programme économique et financier soutenu par le FMI, visant à stabiliser l’économie camerounaise, inclut la réduction des subventions comme mesure phare.
Bien que cette réforme puisse potentiellement libérer des ressources pour d’autres secteurs essentiels, elle soulève des inquiétudes quant à ses conséquences sociales.
Au Cameroun, le gouvernement se trouve ainsi dans une position délicate, devant équilibrer les exigences de réforme économique que demande le FMI avec les préoccupations sociales de sa population comme le maintien des prix du carburant.
La décision finale concernant les prix du carburant aura des implications profondes sur l’économie du pays et le quotidien de ses citoyens.