Au Cameroun, le gouvernement a décidé de régler l’indemnité due à son ancien entraîneur pour éviter une sanction de la FIFA. Limogé après la CAN 2021, ce dernier avait saisi les instances internationales pour rupture abusive de contrat.
La FIFA, puis le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) et le Tribunal Fédéral Suisse, ont donné raison au technicien qui n’est autre que le Portugais Antonio Conceição.
La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) devait lui verser 1,85 million d’euros, soit environ 1,2 milliard de francs CFA. Mais l’instance dirigée par Samuel Eto’o n’a pas honoré cette obligation dans les délais impartis.
Face aux rappels insistants de la FIFA en décembre 2023 et janvier 2024, le gouvernement du Cameroun a décidé de payer l’ancien entraîneur. Ceci, pour éviter une suspension des Lions Indomptables des compétitions internationales.
Cette prise en charge vise à protéger l’image du pays et à éviter d’éventuelles sanctions qui auraient fragilisé le football camerounais.
Ce dossier révèle des tensions entre la FECAFOOT et l’État. La fédération, sous la présidence d’Eto’o, avait affirmé à plusieurs reprises son indépendance vis-à-vis du gouvernement. Cependant, face à la menace d’une sanction internationale, les autorités ont jugé nécessaire de s’impliquer.
Antonio Conceição, nommé en 2019, avait conduit le Cameroun jusqu’en demi-finale de la CAN 2021. Malgré une médaille de bronze, la FECAFOOT avait choisi de le limoger pour nommer Rigobert Song. Une décision qui a coûté cher, non seulement sur le plan sportif, mais aussi financier.
Le règlement de cette dette met fin à un contentieux de plusieurs mois. Il permet aussi au Cameroun d’éviter une crise qui aurait pu priver son équipe nationale des compétitions majeures.
Toutefois, cette affaire met en lumière la nécessité pour la FECAFOOT de mieux gérer ses engagements contractuels afin d’éviter de telles situations à l’avenir.
Le rôle du gouvernement dans cette affaire suscite des débats. Certains estiment que l’État ne devrait pas intervenir dans les affaires de la FECAFOOT. D’autres considèrent cette décision comme un mal nécessaire pour préserver les intérêts du football camerounais.
En attendant, la priorité reste de stabiliser la gestion de l’équipe nationale. Nous y reviendrons.