Dans les coulisses de l’économie au Cameroun, un ballet de chiffres se joue, menée par la Caisse autonome d’amortissement (CAA).
Au premier semestre 2024, le pays a en effet honoré ses engagements en remboursant 168,5 milliards de FCFA d’obligations du Trésor assimilables (OTA) sur la scène du marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
Cette opération financière se décompose en un pas de parties : 160,3 milliards de FCFA pour le principal, tandis que 8,2 milliards exécutent pour les intérêts.
L’acte s’est déroulé en trois étapes : d’abord en avril pour les intérêts d’une émission triennale, suivi de deux phases en mai et juin, où 88,3 et 72 milliards de FCFA ont respectivement utilisé pour rembourser deux prêts quinquennaux.
Cette performance s’inscrit dans une mise en scène plus vaste de la stratégie financière au Cameroun.
Depuis 2019, le pays, avec ses partenaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), privilégie la BEAC.
Douala délaisse alors la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC).
Les critiques financiers du ministère des Finances saluent ce choix, louant une économie pouvant atteindre 2% du montant levé dans l’exécution des mouvements financiers.
Cette préférence dessine une nouvelle dynamique économique, où le Cameroun tente de maintenir l’équilibre entre ses obligations et ses aspirations de développement.
Ainsi, sur la scène économique régional en constante évolution, le Cameroun joue sa partition, cherchant à accorder sa dette avec le rythme de sa croissance.