Pendant que le Cameroun et le Burkina Faso sont présents dans la liste des 10 pays africains où la police est la plus corrompue, le Bénin et la Côte d’Ivoire brillent par leur absence.
Selon le rapport d’Afrobarometer qui a rendu public le classement des 10 pays africains où la police est la plus corrompue, on retrouve en tête le Libéria, suivi de l’Ouganda et du Congo-Brazzaville.
Ce fléau, qui érode la confiance des citoyens et freine le développement, souligne l’urgence de réformes dans les institutions publiques.
La corruption dans les services publics, notamment au sein des forces de police, demeure un problème majeur en Afrique. Selon un rapport d’Afrobarometer, basé sur des enquêtes auprès des populations locales, certains pays affichent des niveaux de corruption particulièrement élevés dans leurs corps de police.
Ce classement révèle les 10 pays africains où la police est la plus corrompue, mettant en lumière l’impact de ce fléau sur le quotidien des citoyens et la confiance envers les institutions.
Afrobarometer, reconnu pour ses enquêtes approfondies, a utilisé les perceptions des citoyens pour établir ce classement. Les scores attribués reflètent le pourcentage de la population estimant que leur police nationale est corrompue.
Voici 10 des pays africains où la police est très corrompue avec une présence du Cameroun et du Burkina Faso et une absence du Bénin et de la Côte d’Ivoire :
1 Libéria 26 %
2 Ouganda 33 %
3 Congo-Brazzaville 34 %
4 Nigéria 35 %
5 Sierra Leone 39 %
6 Guinée 41 %
7 Cameroun 42 %
8 Burkina Faso 45 %
9 Kenya 46 %
10 Mozambique 52 %
Zoom sur les pays en tête du classement
Au Libéria (26 %), malgré de nombreuses réformes dans les institutions publiques, le Libéria arrive en tête de ce classement. Les citoyens perçoivent la corruption policière comme omniprésente, ce qui nuit à la confiance envers les forces de l’ordre.
L’Ouganda (33 %) figure également parmi les pays les plus touchés. Les citoyens déplorent une corruption systémique, notamment dans les interactions quotidiennes avec la police.
Congo-Brazzaville et Nigéria, avec des scores respectifs de 34 % et 35 %, témoignent de pratiques policières corrompues qui alimentent la méfiance des populations.
Conséquences de la corruption policière en Afrique
La corruption dans les forces de police entraîne des conséquences graves telle que l’érosion de la confiance. En effet, les citoyens hésitent à coopérer avec les forces de l’ordre, craignant extorsions et injustices. Par ailleurs, la corruption policière favorise l’impunité, des comportements illégaux se multiplient lorsque les agents chargés de maintenir l’ordre abusent de leur pouvoir.
Il faut noter également l’impact économique de cette corruption qui freine le développement en dissuadant les investissements étrangers et en fragilisant les institutions publiques.
Lutte contre la corruption : des initiatives nécessaires
Plusieurs pays africains ont entrepris des réformes pour réduire la corruption policière. Parmi les mesures proposées figurent des mécanismes de surveillance indépendants pour contrôler les activités policières, la formation des agents sur l’éthique et les droits humains et des sanctions strictes contre les pratiques corruptives.
Cependant, des efforts soutenus restent essentiels pour obtenir des résultats significatifs à long terme.