La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou, a enregistré une baisse notable de sa production en 2024.
C’est en effet, ce qu’il est facile de comprendre des chiffres officiels dévoilés lors du lancement de la campagne 2025.
Concrètement, lors du lancement officiel de la campagne 2025 de commercialisation ce samedi 18 janvier, le ministre d’État Kobenan Kouassi Adjoumani a révélé que la production commercialisée en 2024 s’est établie à 944 677 tonnes, soit une baisse de 23% par rapport à 2023.
Ce volume représente néanmoins 94% des objectifs révisés, qui visaient le million de tonnes.
Hausse significative des prix pour soutenir la filière du cajou
Pour faire face à cette situation, le gouvernement ivoirien a pris des mesures fortes en faveur des producteurs.
Le prix plancher obligatoire pour la campagne 2025 connaît une augmentation substantielle de 150 FCFA par kilogramme par rapport au prix de 2024, qui était de 275 FCFA/kg.
Ainsi, le prix bord champ est désormais fixé à 425 FCFA le kilogramme pour les noix bien séchées et triées.
Le gouvernement a également établi une échelle progressive des prix selon le lieu de stockage : le prix magasin intérieur s’élève à 450 FCFA le kilogramme, tandis que le prix magasin usine atteint 479 FCFA.
Pour le stockage en magasin portuaire, le prix plancher obligatoire est fixé à 509 FCFA le kilogramme.
Transformation locale en hausse
Malgré la baisse de production, la Côte d’Ivoire poursuit sa progression dans la transformation locale de sa production.
En 2024, le volume de noix transformées localement a atteint 344 000 tonnes, représentant 36,4% de la production commercialisée. Cette performance marque une progression remarquable de 30% par rapport à l’année précédente.
Ces résultats consolident la position du pays comme troisième transformateur mondial de noix de cajou et deuxième fournisseur mondial d’amande de cajou.
Perspectives optimistes pour 2025
Le ministre a présenté des perspectives encourageantes pour l’année 2025, avec une production projetée à 1,150 million de tonnes, ce qui représenterait une augmentation de 20% par rapport à 2024.
Dans le secteur de la transformation, les autorités prévoient d’atteindre un volume de 400 000 tonnes transformées localement, s’inscrivant dans l’objectif plus large de transformer plus de 50% de la production nationale.