Malgré le réchauffement climatique, la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara demeure le premier producteur mondial de cacao devant de nombreux pays développés.
Mieux encore, face aux défis du changement climatique, de la contrebande et des fluctuations des marchés mondiaux, le pays a réussi à rester le leader et assurer la pérennité de son secteur cacao.
Et il faut bien, car après une saison 2023-2024 difficile, marquée par une baisse de production de 30%, la campagne en cours ne s’annonce guère plus favorable.
Les prévisions tablent sur une récolte similaire à celle de l’année précédente, autour de 1,80 million de tonnes.
Il faut savoir néanmoins que le cas de la Côte d’Ivoire n’est pas un cas isolé. Et pour cause, cette baisse est une situation mondiale.
Elle a d’ailleurs fait flamber les cours du cacao, la tonne ayant dépassé les 10 000 euros en janvier 2025.
Comment la Côte d’Ivoire fait pour tenir le coup dans la production du cacao ?
Pour réussir à garder le cap, le pays d’Afrique de l’Ouest a su faire preuve d’ingéniosité. C’est d’ailleurs facile à comprendre à travers la dernière sortie du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
En effet, il a souligné que les conditions météorologiques défavorables ont impacté la production, mais a également mis en avant les efforts du gouvernement pour lutter contre les effets du changement climatique.
C’est ainsi que la Côte d’Ivoire a engagé des mesures de replantation et d’agroforesterie pour améliorer la résilience de ses plantations.
La contrebande vers les pays voisins, estimée à 200 000 tonnes la saison dernière, constitue pareillement un autre défi majeur.
Et pour y faire face, Abidjan a renforcé les contrôles et donné le pouvoir au pôle financier du tribunal d’Abidjan de poursuivre les trafiquants.
Finalement, il est clair que ces difficultés n’empêchent guère la Côte d’Ivoire de consolider sa position de leader.
Le pays mise sur la modernisation de ses pratiques agricoles, la lutte contre la déforestation et l’amélioration des revenus des producteurs pour assurer la durabilité de son secteur cacao.