En 2024, les États-Unis se sont affirmés comme un acteur clé dans ce secteur en pleine expansion, grâce à une production soutenue et des prix compétitifs. Parmi les principaux importateurs africains de butane américain, un pays du Maghreb se distingue par l’importance de ses achats.
Les exportations américaines de butane ont atteint des niveaux records en 2024, frôlant les 500 000 barils par jour, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente.
Si l’Asie capte la plus grande part des volumes exportés, avec l’Indonésie, le Japon et la Corée du Sud parmi les principaux acheteurs, l’Afrique n’est pas en reste.
Le Maroc et l’Égypte figurent en tête des importateurs du continent, illustrant la place croissante du GPL dans leur mix énergétique.
Le butane, issu du raffinage du pétrole et du traitement du gaz naturel, séduit par sa polyvalence. Utilisé aussi bien pour la cuisson et le chauffage domestique que dans les industries pétrochimiques, il joue également un rôle dans l’amélioration de la volatilité des carburants automobiles.
Son attrait repose en grande partie sur son rapport coût-efficacité, un critère clé dans un contexte de fluctuations des prix de l’énergie.
Pour le Maroc, l’augmentation des importations de butane américain s’inscrit dans une logique de diversification
La montée en puissance des exportations américaines repose sur des facteurs structurels favorables, notamment l’exploitation intensive des gisements riches en hydrocarbures, comme le bassin de l’Eagle Ford au Texas.
Grâce à ces ressources abondantes, les exportateurs américains proposent des prix inférieurs aux références internationales, renforçant ainsi leur attractivité sur les marchés émergents.
Cette compétitivité accrue favorise une redistribution des flux d’approvisionnement mondiaux, au bénéfice de pays soucieux d’optimiser leurs coûts énergétiques.
Toutefois, malgré cette opportunité, l’approvisionnement en butane reste soumis aux aléas du marché, marqués par des tensions géopolitiques et des variations imprévisibles des cours des hydrocarbures.
Pour le Maroc, cette dépendance aux importations impose une vigilance accrue dans la gestion de sa politique énergétique, afin de garantir un équilibre entre sécurité d’approvisionnement et stabilité des coûts.
L’évolution du marché du GPL dans les prochaines années déterminera dans quelle mesure le pays pourra continuer à tirer profit de cette dynamique commerciale avec les États-Unis.