Après l’étape de la sensibilisation, place à la répression. Au Burkina Faso, les autorités ont décidé de durcir le ton contre la vente illégale du gaz et de l’essence.
En effet, la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a décidé de passer au contrôle.
À cet effet, la BMCRF a procédé le lundi 19 mai 2024 à une opération dénommée « coup de poing », à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
L’opération consistait à répertorier les points de vente illicite des bouteilles de gaz domestique et d’essence.
Selon les informations rapportées par Burkina 24, de nombreux équipes de la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes ont parcouru la capitale.
Les contrôles étaient notamment axés sur le respect de la réglementation en vigueur en matière d’importation et de distribution de ces deux produits de forte consommation.
Les vérifications ont également porté sur l’affichage des prix de vente et la possession des documents commerciaux conformément aux dispositions en vigueur en République du Burkina Faso.
Cependant, le contrôle sur le terrain a permis de faire l’amer constat que le mal était vraiment profond en dépit des sensibilisations menées par les autorités.
En effet, de tous les endroits parcourus, aucun point de vente ne remplissait les conditions requises pour mener ces activités.
« L’objectif pour nous est de veiller à ce que tous ces acteurs soient en conformité. Mais également que la distribution puisse se faire conformément à la réglementation.
Lors de la vérification des documents, nous constatons que, concernant les conditions d’exercice, ce sont des acteurs qui ne disposent pas de registre de commerce, ni de carte de commerce.
L’obligation d’afficher les prix n’est ni lisible ni visible, et tout cela constitue une violation flagrante de la réglementation », a déclaré le Coordonnateur Général de la BMCRF.
Un accent particulier mis sur la commercialisation de l’essence
Le Coordonnateur Général de la brigade a également mis un accent particulier sur la commercialisation de l’essence en bouteille.
« Nous avons également abordé l’autre aspect de l’hydrocarbure qui est la vente d’essence en bouteilles. Vous allez constater cette saisie sur toute la ville de Ouaga, parce que tous les acteurs qui s’adonnent à ces pratiques ne sont pas en conformité avec la réglementation.
Qui indique clairement qu’il faut une distance minimale de cinq kilomètres entre le point de vente en bouteille et une station-service. Mais aussi disposer d’une autorisation qui est délivrée par l’autorité locale, à savoir les PDS, ainsi que du registre de commerce et de la carte de commerçant, qui ne sont pas respectés », a-t-il fait savoir.
Le Coordonnateur Général de la BMCRF a souligné que les marchandises ont été saisies et les propriétaires convoqués à la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes.
Le contrôle se poursuit toujours dans la capitale burkinabè et devra s’étendre tout au long de la saison hivernale.