Le gouvernement burkinabè vient d’adopter un décret qui redessine entièrement le cadre des missions diplomatiques du pays. Cette décision, prise lors du dernier Conseil des ministres, s’inscrit dans une politique d’austérité visant à rationaliser les dépenses de l’État en période de crise économique.
« Ce décret fixe une nouvelle grille indiciaire pour tous les agents qui sont affectés en ambassade, limite les prises en charge des titres de voyage et de l’assurance aux seuls agents affectés en ambassade, supprime la prise en charge des frais de scolarité », a détaillé Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur.
La mesure touche directement le personnel diplomatique et consulaire du Burkina Faso à l’étranger. Elle redéfinit non seulement leurs conditions d’affectation et de séjour, mais également les modalités de leur rémunération et l’ensemble des avantages dont ils bénéficiaient jusqu’alors.
Cette réforme intervient dans un contexte particulier pour le pays sahélien. Le gouvernement de transition, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré depuis septembre 2022, a fait de la souveraineté économique l’une de ses priorités. La suppression de certains privilèges diplomatiques s’inscrit dans cette logique d’économie budgétaire.
Pour les diplomates concernés, ce nouveau cadre réglementaire marque un tournant. La fin de la prise en charge des frais de scolarité représente un changement majeur, particulièrement pour ceux en poste dans des pays où l’éducation internationale est onéreuse.
Le ministère des Affaires étrangères n’a pas précisé le montant des économies escomptées, mais cette révision des conditions de service diplomatique devrait contribuer significativement à l’effort de redressement des finances publiques.