La Direction des Affaires Juridiques et du Contentieux (DAJC) du Ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières (MEMC) a organisé, le lundi 17 novembre 2025 à Ouagadougou, un atelier national de validation du projet de décret portant contenu local dans le domaine de l’énergie.
Le secteur de l’énergie constitue un pilier stratégique du développement socio-économique du Burkina Faso.
Malgré les investissements majeurs réalisés ces dernières années, notamment dans les énergies renouvelables, les retombées directes pour l’économie nationale demeurent faibles. Selon une étude diagnostique menée en 2022, sur un montant global d’investissements évalué à 1 240,80 milliards de F CFA entre 2016 et 2020, les entreprises privées nationales n’ont bénéficié que de 367,08 milliards, soit 29,58 % des marchés.
Ces chiffres témoignent de la nécessité de mettre en place un cadre juridique clair et adapté pour mieux encadrer, promouvoir et renforcer le contenu local dans le domaine énergétique. Fort de son expérience dans le secteur minier, le gouvernement entend désormais appliquer cette logique au secteur énergétique afin de stimuler l’industrie nationale, favoriser le transfert de technologies et créer des emplois décents.
En procédant à l’ouverture des travaux, Oussou Zampou, Chargé d’Études au Secrétariat général du MEMC, a insisté sur l’importance de ce décret pour l’avenir énergétique du Burkina Faso.
Pour sa part, le Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux, Tousma Dodbzanga le projet de texte a déjà fait l’objet de plusieurs étapes de validation, notamment par le Comité technique chargé de l’examen des avant-projets de lois et de décrets. Toutes les observations ont été prises en compte pour améliorer la qualité du document.
Il a souligné que le projet de décret vise à garantir que les investissements dans l’énergie profitent davantage aux entreprises locales et à la main-d’œuvre nationale. Cette rencontre, a réuni des participants issus des structures centrales et rattachées du MEMC, des ministères partenaires, des associations professionnelles et des acteurs du secteur énergétique.
Cet atelier marque ainsi une étape déterminante dans la volonté du Burkina Faso de faire de l’énergie un véritable levier de souveraineté nationale et de développement endogène, dans un contexte marqué par des défis majeurs.