Dans un climat tendu au pays des hommes intègres suite à la tragique attaque de Mansila, les autorités font face à des allégations explosives. Radio France Internationale (RFI) a en effet relayé des informations faisant état de l’arrivée dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, de renforts militaires maliens et de paramilitaires russes du groupe Wagner.
Une présence qui viserait à épauler le président de transition Ibrahim Traoré, décrit comme « vacillant » au pouvoir.
Mais le gouvernement burkinabè a fermement démenti ces rumeurs par la voix de Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État porte-parole.
Selon lui, il s’agit d’une « campagne de désinformation » destinée à nuire à l’image du pays et à discréditer les efforts sécuritaires des autorités.
L’affaire a pris une tournure brûlante après la diffusion d’un rapport accablant de RFI.
Citant des « sources sécuritaires » de pays sahéliens, la radio évoque l’arrivée à Ouagadougou de 80 à 120 hommes – des soldats maliens et mercenaires russes du « Corps africain » lié à Wagner.
Leur mission ? Soutenir le capitaine Traoré face à une supposée fronde au sein de l’armée, voire un risque de coup d’État.
Des accusations appuyées par des données de suivi aérien montrant des rotations inhabituelles d’avions russes entre le Mali et le Burkina ces derniers jours.
Certaines sources citeraient même un possible déploiement dans la ville de Dori, théâtre présumé d’une contestation après le massacre de Mansila.
Un scénario aussi troublant qu’explosif dans un pays en proie à une violente crise sécuritaire. Pourtant, le pouvoir l’a balayé d’un revers de main, dénonçant une « campagne de désinformation » visant à lui nuire.
Une contre-offensive aux accents de défiance, dans un contexte régional tendu autour de l’épineuse question des relations avec Moscou.
Si les déclarations tonitruantes se multiplient, les faits précis demeurent évasifs.
Le Burkina Faso brandit la menace d’une déstabilisation orchestrée tandis que les sources de RFI évoquent une volonté de préserver la transition au prix d’un soutien controversé.
Au cœur de cette poudrière sémantique, une certitude : la situation au Burkina reste des plus précaires après le choc de Mansila.
Et les interrogations sur l’avenir du régime perdurent, que des forces extérieures s’en mêlent ou non. Un mystère que le prochain Conseil des ministres, présidé par Traoré, sera peut-être amené à dissiper.
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