Actuellement deuxième producteur africain de coton derrière le Bénin, le Burkina Faso veut davantage investir de milliards dans le domaine.
Le gouvernement vient d’approuver la création d’une société d’économie mixte dans l’industrie textile, pour un investissement total de 15 milliards de FCFA (24,6 millions de dollars).
L’objectif : répondre à la demande croissante en produits textiles et habillement, tout en captant plus de valeur ajoutée.
L’usine produira à terme 2.160 tonnes de fil par an, ainsi que 270 tonnes de tricot et 3,78 millions de mètres de tissus.
Ce sera de quoi confectionner des uniformes militaires, des vêtements civils et professionnels made in Burkina.
Car pour l’instant, l’essentiel de la production de coton local est exporté brute, faute de capacités de transformation suffisantes.
Pour lancer ses activités, cette société d’économie mixte au Burkina devra lever pas moins de 10 milliards de FCFA.
Le gouvernement prévoit d’y contribuer via des participations de plusieurs entreprises publiques, dont la Société des Fibres Textiles (SOFITEX).
Principal actionnaire avec 30% des parts, cette dernière injectera 3 milliards de FCFA. De quoi donner l’impulsion nécessaire pour concrétiser ce projet textile stratégique aux yeux des autorités burkinabè.
À terme, l’ambition est de capturer une part croissante des maillons de la filière coton en aval.
Du champ jusqu’au vêtement fini, le Burkina Faso veut tirer le meilleur parti de son or blanc pour stimuler son industrie naissante.
Avec ses voisins ouest-africains, le pays entend aussi profiter du marché élargi de la CEDEAO et de la ZLECAf.
À condition de produire en quantités suffisantes des textiles et des habits compétitifs en termes de prix et de qualité. Le pari est lancé.
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