Burkina Faso : nouvelle mesure sur les exportations agro-pastorales et halieutiques

Burkina Faso le gouvernement instaure un prélèvement sur les exportations agro-pastorales et halieutiques

Crédit photo : DR

Au Burkina Faso, le gouvernement vient d’instaurer un prélèvement sur les exportations agro-pastorales et halieutiques. Importer des fruits, des légumes ou des poissons en provenance de ce pays ne se fera donc plus gratis.

La mesure ressort du Conseil des ministres de ce mercredi 12 février 2025. Le Capitaine Ibrahim Traoré et ses ministres ont validé plusieurs rapports de décrets lors du Conseil.

Parmi ces rapports, un décret instaurant un prélèvement sur les exportations et réexportations de produits des filières agropastorales et halieutiques a été adopté.

Cette mesure vise à assurer le financement et le bon fonctionnement du Conseil burkinabè des filières agropastorales et halieutiques (CBF), créé le 9 janvier 2025 pour soutenir et coordonner le développement du secteur.

Les exportations agro-pastorales et halieutiques contribuent grandement au PIB du Burkina Faso. En outre, elles jouent un grand rôle dans la réduction du chômage.

Les secteurs agro-pastorales et halieutiques représentent un levier pour l’insertion des jeunes au Burkina Faso

Avec une population jeune en forte croissance – environ 112 millions de jeunes en Afrique de l’Ouest en 2017, soit 30 % de la population totale, l’employabilité demeure un défi majeur.

Chaque année, trois millions de jeunes entrent sur le marché du travail, mais seuls 900 000 accèdent à un emploi stable et rémunérateur.

Dans ce contexte, le secteur agro-pastoral, halieutique et les chaînes de valeur agroalimentaires représentent une opportunité stratégique pour réduire le sous-emploi et minimiser l’exode rural ainsi que les migrations incontrôlées.

Le prélèvement instauré sur les exportations devrait ainsi favoriser des investissements dans ces filières, ouvrant la voie à une insertion socio-professionnelle durable des jeunes.

Cette initiative marque un pas significatif dans la volonté du gouvernement burkinabè de structurer son économie tout en renforçant l’autosuffisance et la compétitivité des filières agricoles et halieutiques.

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