Après avoir quitté la CEDEAO, la prochaine étape pour le Burkina Faso, le Mali et Niger semble être la renonciation au FCFA.
Les trois pays sahéliens envisagent déjà la création d’une monnaie commune.
En effet, lors d’une interview accordée à la télévision nationale nigérienne, le président de la transition du Niger, Abdourahamane Tiani, a considéré l’idée de la création d’une monnaie commune avec le Burkina Faso et le Mali.
À la suite de ses paires, Assimi Goita et Ibrahim Traoré, Abdourahamane Tiani s’est prononcé sur la question de l’utilisation de la monnaie coloniale, le franc CFA.
Pour le chef de la junte militaire, il est plus que nécessaire de rompre avec l’héritage colonial.
Sans langue de bois, il fait savoir que l’abandon du franc CFA et l’adoption d’une monnaie souveraine étaient nécessaire pour mettre fin à la « colonisation » française.
« La monnaie est un signe de souveraineté. Nous avons des experts (monétaires) et au moment opportun, nous déciderons », a-t-il déclaré.
Il a également affirmé que les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) étaient « engagés dans un processus de recouvrement de (leur) souveraineté totale » et qu’il n’était « plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».
Il soutient que la « France nous a pillé plus de 150 ans ».
Par ailleurs, il a au cours de l’interview, sévèrement taclé la CEDEAO affirmant qu’elle ne défendait plus les intérêts du Niger, mais cherchait plutôt à saper l’image de la junte au pourvoir.
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