Malgré les efforts pour renforcer leur défense, le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent toujours confrontés à la menace terroriste. En ce début du mois de juin, l’état-major des armées maliennes a tiré la sonnette d’alarme.
Dans une communication rendue publique, les autorités militaires dénoncent une série d’attaques « lâches et barbares » perpétrées contre des villages, des populations civiles ainsi que des « emprises militaires du Mali et de la confédération AES ».
Ces violences seraient le fait d’une « coalition de groupes armés terroristes de toutes obédiences », bénéficiant d’« appuis internes et externes », précise le communiqué.
Une menace que la force conjointe de l’AES entend combattre sans relâche.
Selon le texte, l’armée mène actuellement une vaste contre-offensive sur l’ensemble du territoire, dans le but de « réduire au silence les soubresauts d’un ennemi déjà défait mais qui tente désespérément de renaître de ses cendres ».
C’est dans ce contexte que s’est tenue, à Bamako, une rencontre stratégique entre les ministres de la Défense des trois pays membres de l’Alliance.
Consolider la souveraineté du Burkina Faso, du Mali et du Niger
Ce 20 juin 2025, le Président de la Transition malienne, le Général d’Armée Assimi GOÏTA a accueilli les responsables de la défense de l’AES. L’objectif est de renforcer la coordination militaire entre les 3 pays.
À l’issue de l’audience présidentielle, le ministre malien de la Défense, le Général de corps d’armée Sadio Camara, a souligné l’importance de ce cadre d’échange.
Il a indiqué que la rencontre a permis d’évaluer l’état d’avancement de la stratégie sécuritaire commune, définie par les chefs d’État de l’AES.
« Cette vision a pour ambition d’assurer la sécurité du Sahel, de consolider notre souveraineté et de défendre les intérêts fondamentaux de nos peuples », a-t-il déclaré.
Par ailleurs; il a salué l’engagement des forces armées des trois pays qui, selon lui, parviennent à « contenir les menaces et à jeter les bases d’une paix durable ».
Le Président Assimi GOÏTA a saisi l’occasion pour renouveler ses orientations stratégiques, mettant l’accent sur l’unité d’action, le renforcement des capacités opérationnelles et la nécessité d’une coordination sans faille dans la conduite des opérations sur le terrain.
Dans un climat marqué par l’instabilité, l’AES affiche ainsi sa volonté de ne pas céder. Bien plus qu’une simple alliance, la Confédération entend se positionner comme un rempart collectif face à l’insécurité et une voix forte pour la souveraineté retrouvée du Sahel.