Burkina Faso, Mali et Niger : en secret, la CEDEAO prépare une mauvaise surprise à l’AES

Coopération : ça y est, la CEDEAO a enfin accepté le retrait de ce pays de l’AES de l’organisation et invite à une réunion importante

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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger désormais réunis au sein de l’AES risquent d’avoir une mauvaise surprise s’ils maintiennent leur position de se retirer de la CEDEAO.

En janvier 2024, les trois pays ont renié la CEDEAO. Toutefois, ils désirent malgré cela bénéficier des avantages de la libre circulation des personnes et des biens qu’offre l’organisation.

Ce désir se voit à l’attitude de l’AES qui donne l’impression d’être contre la CEDEAO mais pas contre l’union des peuples ouest-africains.

D’ailleurs, le samedi 14 décembre 2024, le chef de la diplomatie malienne a déclaré que l’AES serait un espace sans visa pour les ressortissants de la CEDEAO.

La question se pose alors. Est-ce que la CEDEAO fera-t-elle de même ? Acceptera-t-elle une libre circulation des ressortissants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ?

Ce sujet a retenu l’attention lors de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.

En effet, le dimanche à Abuja, les dirigeants de la CEDEAO se sont rencontrés en secret pour décider de l’avenir de l’AES.

L’AES crée un espace sans visa pour les ressortissants de la CEDEAO, y aura-t-il une réciprocité ?

« Pour le moment, c’est non », a déclaré Serge Daniel, un correspondant de TV5 Monde. Il poursuit en disant que : « Lors du huis clos, un chef d’état a dit ceci : « Il n’y aura aucun compromis sur les principes fondamentaux de la CEDEAO pour satisfaire les putschistes ».

Au sein de la CEDEAO, certains ont l’impression que les Maliens, les Burkinabè et les Nigériens veulent une CEDEAO à la carte.

C’est à dire qu’ils prennent ce qui les arrangent qui est la libre circulation des biens et des personnes. De l’autre côté, ils ne veulent pas respecter les textes anti-putschistes.

Sur ce point là, pour le moment, ça bloque. Il faut dire les choses clairement ».

Qu’est ce qui pourra débloquer la situation entre l’AES et la CEDEAO ? Un dialogue entre la CEDEAO et l’AES pourrait permettre aux deux organisations de cohabiter. Le sort de la jeunesse de l’Afrique de l’Ouest en dépend.