Au Burkina Faso, les autorités ont décidé de suspendre la diffusion de BBC Africa et de Voice of America.
Une décision qui intervient après la diffusion d’un certain nombre d’informations sur le rapport d’Human Rights Watch, accusant l’armée d’exactions contre les civils.
Lors d’un point de presse à Genève, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme s’est dit préoccupé par la suspension temporaire de ces deux médias internationaux, suite à leurs reportages sur certains de ces incidents.
Le Haut-Commissariat s’insurge d’ailleurs contre ces restrictions à la liberté des médias.
« Les restrictions à la liberté des médias et à l’espace civique doivent cesser immédiatement. La liberté d’expression, y compris le droit d’accès et d’information, est cruciale dans toute société, et encore plus dans le contexte de la transition au Burkina Faso », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Marta Hurtado, selon le site des Nations Unies.
Par ailleurs, selon le site des Nations Unies, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme est alarmé par la situation dans le Nord du Burkina Faso.
Ce vendredi 26 avril 2024, l’instance a tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans le nord du pays où, selon les informations, « des centaines de civils auraient été tués.
« Nous sommes profondément troublés par des rapports faisant état du meurtre d’un grand nombre de civils, dont des enfants, dans plusieurs villages des provinces du Yatenga et du Soum, au nord du Burkina Faso, au cours des derniers mois, lors d’affrontements survenus dans un contexte général de combats entre groupes armés et forces burkinabè », aurait souligné Marta Hurtado, selon le site des Nations Unies.
« Il est crucial que des allégations de violations et d’abus aussi graves commis par divers acteurs soient mises en lumière et que les autorités de transition entreprennent rapidement des enquêtes approfondies, impartiales et efficaces », a-t-elle ajouté.
Elle n’a pas manqué de rappeler que « les auteurs de ces actes doivent être tenus responsables et les droits des victimes à la vérité, à la justice et à des réparations doivent être respectés.
La lutte contre l’impunité et la poursuite des responsabilités sont primordiales pour garantir que les citoyens aient confiance dans l’État de droit et pour la cohésion sociale ».
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