Burkina Faso : l’État mise sur les drones civils pour moderniser sa stratégie sécuritaire

Afrique ces 2 puissances militaires s'associent pour créer des drones

Crédit photo : DR

Dix-sept policiers et gendarmes viennent d’achever leur formation au télépilotage de drones civils, première étape d’un programme ambitieux visant à intégrer cette technologie au cœur des dispositifs de surveillance du territoire burkinabé. La cérémonie de remise des attestations s’est tenue le mardi 2 septembre 2025.

L’initiative, portée par le Ministère de la Sécurité, s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des moyens opérationnels face aux défis sécuritaires contemporains. La session de formation, qui s’est déroulée du 25 au 31 août 2025, représente la première phase d’un programme qui ambitionne de former une cinquantaine d’agents au total.

« Cette contribution patriotique vient, sans nul doute, renforcer les capacités opérationnelles de nos forces, à un moment où l’usage des nouvelles technologies, notamment les drones, devient un levier stratégique dans les missions de sécurité », a déclaré le Commissaire Amadou OUEDRAOGO, représentant du Ministre lors de la cérémonie.

Le partenariat avec l’entreprise Global BTP Drone Center illustre une tendance croissante à la collaboration entre secteur privé et institutions régaliennes dans le domaine de l’innovation sécuritaire. Cette coopération, qualifiée de « démarche citoyenne » par les autorités, soulève néanmoins des questions sur la dépendance technologique de l’État vis-à-vis d’acteurs externes.

Pour les forces de l’ordre désormais formées, l’enjeu sera d’intégrer cette nouvelle compétence dans un contexte opérationnel marqué par la lutte antiterroriste et la « reconquête du territoire national », selon les termes employés par le Ministère. Les drones, avec leurs capacités d’observation à distance, pourraient transformer substantiellement les méthodes de surveillance et d’intervention dans les zones sensibles.

L’intégration de cette technologie dans l’arsenal des forces de sécurité intérieure s’accompagne toutefois d’un silence notable sur le cadre juridique encadrant l’utilisation de ces appareils, particulièrement concernant la collecte et l’exploitation des données captées lors des survols.

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