Le gouvernement burkinabé a tenu ce mercredi 16 avril 2025, sa session du Conseil des ministres en présence du président de la République Ibrahim Traoré. Voici ci-dessous quelques grandes lignes de ce conseil.
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté un décret portant approbation des statuts particuliers de l’Agence Faso abattoirs.
L’adoption de ce décret permet à l’Agence Faso abattoirs de disposer de textes règlementaires en vue d’accomplir efficacement ses missions, conformément au décret n°2014-614/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l’Etat à caractère économique.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté un décret portant déclaration d’utilité publique urgente, le projet de construction d’une Unité de formation et de recherche en sciences et techniques (UFR/ST) au Centre universitaire (CU) de Dori et d’une cité universitaire à Dori.
Dans le cadre de ces projets de construction, un site d’environ cent (100) ha a été identifié dans la commune de Dori et l’étude d’impact environnemental finalisée depuis décembre 2021. Cependant, des difficultés liées à la mobilisation foncière et à la situation sécuritaire n’ont pas permis le démarrage effectif des travaux à ce jour.
La réalisation des travaux ne pouvant se faire sans la libération de l’emprise du site par les personnes affectées, la mise en œuvre d’une procédure urgente en matière d’expropriation s’avère nécessaire.
Ce décret vise à déclarer d’utilité publique urgente, le projet de construction de cette Unité de formation et de recherche en sciences et techniques et de la cité universitaire à Dori. Il permettra la mobilisation diligente du foncier d’une part, et le respect des engagements vis-à-vis des partenaires à travers l’érection des ouvrages prévus, d’autre part.
L’adoption de ce décret permet de déclarer d’utilité publique urgente, le projet de construction de l’Unité de formation et de recherche en sciences et techniques au Centre universitaire de Dori et d’une cité universitaire à Dori en vue de la libération de l’emprise du site.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d’autorisation de recrutement sur concours professionnels et directs au profit de la Police nationale, au titre de l’année 2025.
Le Conseil a marqué son accord pour le recrutement de vingt (20)Commissaires de police et de soixante (60) Officiersde police, pour les concours professionnels ainsi que le recrutement de dix (10) Commissairesde police avec des qualifications spécifiques, de dix (10) Officiersde police avec des qualifications spécifiques et de deux mille (2000) Sous-Officiers de police dont 50 mécaniciens et 50 de sexe féminin, pour les concours directs.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques au titre de l’année 2025 du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions.
Ces projets spécifiques s’inscrivent dans la dynamique de reconquête du territoire national à travers la réinstallation progressive des juridictions dans leurs sièges. Ils participent également au renforcement des juridictions en moyens matériels afin d’accélérer le traitement des dossiers.
Ces projets spécifiques concernent :
- les travaux de réhabilitation du Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna ;
- les travaux de réhabilitation de la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Nouna ;
- la réalisation des études architecturales et techniques pour les travaux de réhabilitation des Tribunaux de grande instance de Bogandé et de Tougan ;
- l’acquisition d’imprimantes au profit des juridictions.
Le coût global de ces projets spécifiques s’élève à quatre cent soixante-seize millionstrois cent soixante-neuf mille sept cent quarante-huit (476 369 748) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le budget de l’Etat, exercice 2025.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT
Le Conseil a examiné un projet de loi portant règlementation de l’exercice du métier de laboratoire du bâtiment et des travaux publics au Burkina Faso.
La Zatu n°AN VII-0044/FP/PRES du 23 juillet 1990 accorde au Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) un monopole des activités d’études et de contrôles géotechniques ainsi que de contrôles techniques en vue de la garantie décennale.
Ce projet de loi vise l’ouverture de certaines activités du Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, tout en préservant la qualité des prestations. Cette réforme est motivée par la faible capacité opérationnelle du LNBTP qui n’arrive pas à répondre à la demande et à faire face aux différentes sollicitations dans les délais contractuels requis. Elle permettra d’accompagner efficacement le Gouvernement dans la réalisation des projets structurants.
L’innovation majeure de ce projet de loi est l’ouverture des activités de laboratoire aux acteurs du secteur privé par l’institution d’agréments techniques.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l’Assemblée législative de Transition.
Veuillez retrouver ici l’intégralité du conseil des ministres du mercredi 16 avri.