Le Burkina Faso accueille une initiative des États-Unis qui pourrait bien marquer un tournant dans sa culture du leadership.
Du 15 au 17 août 2024, Ouagadougou a été le théâtre d’une formation peu commune, orchestrée par l’Impact University of Leadership and International Development (IULEAD), une institution basée en Virginie.
Vingt-huit Burkinabè ont été « armés » non pas de fusils, mais d’outils intellectuels pour combattre un ennemi souvent sous-estimé : la résistance au changement.
Cette collaboration entre le Burkina Faso et les États-Unis dans le domaine de l’éducation au leadership révèle une approche novatrice face aux défis du pays.
Le professeur Israël Foumane Meba, figure de proue de cette formation, n’hésite pas à parler de « révolution dans notre façon de penser ». Il oppose avec éloquence la « pensée latérale », capable de s’élargir, à la « pensée verticale », ancrée dans le confort trompeur du statu quo.
Une aide des États-Unis envers le Burkina Faso motivé
Les participants, désormais baptisés « missionnaires » du changement, ont reçu un arsenal de compétences allant du coaching au management, en passant par la méthodologie de recherche.
L’objectif ? Créer une masse critique de facilitateurs capables de disséminer ces nouvelles approches dans tout le pays.
Cette initiative américaine au Burkina Faso ne se limite pas à une simple formation. Elle pose les jalons d’une présence durable avec l’installation d’un comité représentant l’IULEAD, chargé de faciliter l’accès aux formations et d’établir une représentation officielle de l’université sur le sol burkinabè.
Dans un monde où le soft power prend le pas sur la diplomatie traditionnelle, cette collaboration entre le Burkina Faso et les États-Unis dans le domaine de l’éducation au leadership pourrait bien être le prélude à un changement de paradigme plus profond.
Reste à voir si ces nouveaux « soldats de la pensée » sauront gagner la bataille contre l’inertie qui, trop souvent, freine le développement du pays.