Dans un geste symbolique fort, les enseignants de la province du Zondoma viennent d’apporter leur soutien tacite au régime d’Ibrahim Traoré.
Le 1er juillet 2024, une cérémonie sobre mais chargée de sens s’est déroulée dans la cour de la gendarmerie nationale à Gourcy.
Au cœur de cet événement : un don de 558 000 francs CFA destiné aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).
Ce geste, bien que modeste en apparence, revêt une signification politique profonde. En choisissant de soutenir financièrement les forces de sécurité, ces enseignants du préscolaire et du primaire envoient un message clair de soutien à la politique sécuritaire du capitaine Traoré.
Cette contribution, fruit des efforts des éducateurs ayant participé à l’organisation des examens du CEP et du concours d’entrée en sixième, témoigne d’une adhésion populaire aux orientations du régime.
La remise officielle de l’enveloppe par Karim Sawadogo, Directeur Provincial de l’Éducation Préscolaire, Primaire et Non Formelle, au haut-commissaire Aboubacar Sidiki Nabé, s’inscrit dans une dynamique plus large.
Elle fait écho à des initiatives similaires d’élèves de la région, qui avaient précédemment mobilisé des sommes importantes pour la même cause.
Ce soutien du corps enseignant, pilier traditionnel de la société civile, pourrait être interprété comme une validation populaire de la gouvernance d’Ibrahim Traoré.
Dans un contexte où le leader burkinabè vient de voir son mandat prolongé de cinq ans, ce type d’initiative citoyenne renforce sa légitimité et conforte sa position à la tête de l’État.
Ainsi, au-delà du simple don, c’est tout un message politique qui se dessine, illustrant l’ancrage progressif du pouvoir de Traoré dans les différentes strates de la société burkinabè.
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