Burkina Faso : le pays en passe de construire ses propres avions de guerre, après la séparation militaire avec la France ?

avion russe espace aérien

Crédit Photo : DR

Le Burkina Faso va-t-il se lancer dans la construction de ses propres avions de guerre ? Une telle question apparait après le dernier pas du premier ministre burkinabè.

En effet, dans un revirement stratégique qui marque une nouvelle ère pour le Burkina Faso, le pays semble s’orienter vers une autonomie militaire accrue, notamment dans le domaine aérien.

Cette démarche, qui intervient après la rupture des liens militaires avec la France, pourrait redéfinir l’équilibre des forces dans la région sahélienne.

Concrètement, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem de Tambela, a récemment effectué une visite significative en Chine, où il s’est intéressé de près aux capacités chinoises en matière de construction d’avions de guerre et de contrôle de l’espace aérien.

Ses rencontres avec des entreprises d’État comme Aircas, spécialisée dans la fabrication d’avions de guerre, et CETC, experte en technologies spatiales et de navigation aérienne, suggèrent une volonté claire du Burkina Faso de développer ses propres capacités aériennes.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de diversification des partenariats du Burkina Faso, s’éloignant de l’influence traditionnelle française pour se tourner vers de nouveaux acteurs, notamment la Chine.

Le Premier ministre n’a pas caché son enthousiasme, soulignant que « la Chine offre à l’Afrique beaucoup plus d’opportunités que les Occidentaux », une déclaration qui résonne comme un changement de paradigme dans les relations internationales du pays.

La participation du Burkina Faso au Forum sur la coopération Afrique-Chine, axé sur la modernisation et la construction d’un avenir partagé, renforce cette nouvelle orientation.

Cependant, cette transition soulève des questions sur les implications géopolitiques et sécuritaires pour la région du Sahel, déjà en proie à de nombreux défis.

Si le Burkina Faso parvient à concrétiser ses ambitions aéronautiques, cela pourrait marquer un tournant majeur dans sa capacité à faire face aux menaces sécuritaires, notamment le terrorisme qui sévit dans la région.

Néanmoins, le chemin vers l’autonomie militaire est long et complexe, nécessitant non seulement des investissements considérables mais aussi un transfert de technologies et de compétences.

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