Burkina Faso : le pays d’Ibrahim Traoré vient de gagner 38,5 milliards sur…

Burkina Faso milliards

Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pixabay : GDJ / Geralt)

Le Burkina Faso vient de réaliser une opération financière à plusieurs dizaines de milliards sur le marché des titres publics de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA).

En effet, ce 26 février 2025, le pays dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a mobilisé 38,5 milliards de francs CFA (environ 58,7 millions d’euros), dépassant ainsi son objectif initial de 35 milliards.

Cette levée de fonds s’est effectuée à travers une émission simultanée de Bons et Obligations assimilables du Trésor (BAT/OAT) de différentes maturités.

L’opération a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs qui ont proposé jusqu’à 45,51 milliards de francs CFA, soit un taux de couverture de 130,04%.

Comment se présentent les 38,5 milliards du Burkina Faso ?

Face à cette offre généreuse, le Trésor public burkinabè a choisi d’absorber 84,59% des propositions.

Dans le détail, cette opération s’est articulée autour de quatre instruments financiers distincts.

Les Bons Assimilables du Trésor (BAT) à 364 jours ont permis de collecter 15,09 milliards de francs CFA, avec un taux marginal de 9% et un rendement moyen pondéré de 9,77%.

Pour les Obligations Assimilables du Trésor (OAT), la tranche à 3 ans a fourni 8,56 milliards de francs CFA (prix marginal de 9 021 FCFA et rendement moyen pondéré de 9,8%).

Celle à 5 ans a mobilisé 3,21 milliards (prix marginal de 9 100 FCFA et rendement moyen pondéré de 7,26%), tandis que l’obligation à 7 ans a rapporté 11,63 milliards (prix marginal de 9 020 FCFA et rendement moyen pondéré de 7,71%).

Fait notable, la confiance nationale s’est manifestée de manière significative puisque 71,61% des fonds levés proviennent d’investisseurs burkinabè, soit 27,57 milliards de francs CFA.

Cette forte participation domestique témoigne d’une relative confiance des acteurs financiers locaux envers la gestion économique du régime actuel, malgré un contexte sécuritaire et politique complexe.

Cette opération financière réussie intervient dans un contexte particulier pour le Burkina Faso qui a rompu ses relations avec la France et s’est éloigné de la CEDEAO.

La capacité du pays à lever des fonds sur les marchés financiers régionaux constitue donc un signal positif, même si les taux d’intérêt relativement élevés reflètent la prime de risque associée à ces titres.