Burkina Faso : le pays d’Ibrahim Traoré va produire des spaghettis

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Crédit Photo : Faso7

Afin de réduire sa dépendance aux importations alimentaires, le Burkina Faso, sous la direction du président Ibrahim Traoré, s’apprête à franchir un cap important dans son industrie agroalimentaire : la production de spaghettis.

En effet, le 26 septembre 2024, le Premier ministre Apollinaire Kyelèm de Tambèla a lancé les travaux de construction d’une unité de fabrication de pâtes alimentaires à Koulpélé, dans la commune de Toecé.

Ce projet ambitieux, fruit d’une collaboration internationale impliquant la Turquie et le Qatar, représente un investissement de 8,5 milliards de francs CFA.

L’usine « Anadolu Industrie », dont la mise en service est prévue dans six mois, promet de révolutionner la production locale de pâtes.

Avec une capacité journalière de 100 tonnes, réparties sur cinq types de pâtes différents, cette installation marque un tournant dans la stratégie d’autosuffisance alimentaire du pays.

En parallèle, une minoterie d’une capacité équivalente sera mise en place, s’appuyant sur une production locale de blé sur 2 000 hectares.

Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large de relance de la production céréalière nationale. Depuis 2023, le gouvernement burkinabè a entrepris des efforts considérables pour stimuler la culture du blé sur son territoire.

Les projections pour la campagne 2023/2024 sont encourageantes, avec une récolte attendue de 250 tonnes sur 125 hectares, soit un rendement de 2 tonnes par hectare.

Bien que ce chiffre reste inférieur aux performances de certains pays comme l’Égypte, il se rapproche de ceux de l’Éthiopie et surpasse ceux du Nigeria, du Maroc et de l’Algérie.

Dans cette optique de réduction des importations, le gouvernement a pris des mesures drastiques, notamment la suspension temporaire des importations de farine de blé.

L’objectif à moyen terme est ambitieux : atteindre une production de 6 500 tonnes de blé d’ici 2025, en étendant les surfaces cultivées à 1 500 hectares.

Cette initiative de production locale de spaghettis et autres pâtes alimentaires symbolise la volonté du Burkina Faso d’Ibrahim Traoré de renforcer sa souveraineté alimentaire.

Elle illustre également une tendance croissante en Afrique de l’Ouest à développer des industries de transformation pour valoriser les productions agricoles locales et réduire la dépendance aux importations.