Burkina Faso : le gouvernement prêt à débourser 5,5 milliards pour soulager les populations

Burkina Faso

Crédit Photo : Faso7

Le Conseil des ministres s’est réuni jeudi matin à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, sous la conduite du capitaine Ibrahim Traoré. La séance a duré près de quatre heures.

Parmi les dossiers examinés figure un contrat-plan entre l’État et La Poste Burkina Faso qui promet de transformer l’accès des citoyens aux services publics.

Le gouvernement entend exploiter le réseau postal national pour accélérer la dématérialisation administrative. Vingt nouvelles structures verront le jour d’ici 2030.

Les agences existantes connaîtront également une métamorphose. Toutes porteront désormais le nom de « Zama Tchè », expression empruntée à la langue san qui désigne littéralement la maison du citoyen.

Ces espaces offriront bien plus que l’envoi de courriers ou le retrait d’argent. Guichets de la Banque postale, accès à la plateforme de paiement Faso Arzèka, délivrance de certificats de nationalité et de casiers judiciaires : autant de services regroupés sous un même toit.

Des zones d’assistance numérique permettront aux populations de naviguer dans les procédures administratives en ligne. Bref, une révolution dans un pays où l’accès aux services publics reste souvent laborieux.

Le financement du projet atteint 5,547 milliards de francs CFA. État et Poste Burkina Faso se partagent la facture à parts égales. Chaque partie apporte 50% du montant total. La ministre en charge des Postes, Aminata Zerbo/Sabané, a précisé que la Poste mobilisera ses ressources propres pour honorer sa contribution.

L’ambition du gouvernement s’inscrit dans une stratégie d’inclusion financière et numérique. Les populations rurales, souvent éloignées des centres administratifs, devraient particulièrement bénéficier de ces nouveaux points de service. Le contrat-plan couvre la période 2026-2030, soit cinq années pour déployer l’ensemble du dispositif sur le territoire national.

Enfin, la dématérialisation des services publics progresse dans un contexte sécuritaire difficile. Les autorités burkinabè misent sur ces infrastructures de proximité pour maintenir le lien entre l’administration et les citoyens. Les Zama Tchè pourraient faciliter l’accès aux documents officiels sans contraindre les populations à de longs déplacements vers les chefs-lieux de province ou la capitale.

Le Conseil a par ailleurs abordé d’autres sujets ce jeudi. Relecture du Code des collectivités territoriales, acquisition d’immeubles à Ouagadougou, nominations au conseil d’administration de La Poste : les ministres ont validé plusieurs décisions techniques. Reste maintenant à transformer ces annonces en réalités concrètes sur le terrain.

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