Au Burkina Faso, le gouvernement a adopté une série de mesures importantes visant à moderniser la fonction publique et renforcer la bonne gouvernance.
Le tout a été décidé lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le vendredi 2 mai 2025 à Ouagadougou sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré.
Au cœur de ces décisions figure un décret portant création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du dispositif de pilotage de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance.
Ce texte est une relecture du décret antérieur de septembre 2017, avec pour objectif d’améliorer le suivi de la mise en œuvre des activités au sein des départements ministériels et des institutions.
Au Burkina faso, la fonction publique, pierre angulaire de l’appareil d’État, connaît ainsi une refonte significative de son cadre de gouvernance.
Parmi les principales innovations introduites figure la suppression du Comité de pilotage de la modernisation de l’administration, remplacé par la création de Comités de la modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance (CMABG) dans chaque ministère et institution.
Cette décentralisation du pilotage est la preuve d’une volonté d’ancrer plus profondément les principes de bonne gouvernance dans les pratiques administratives quotidiennes.
Le nouveau dispositif intègre également comme membres observateurs du Conseil national de la Modernisation de l’administration et de la bonne gouvernance (CN-MABG) les Directeurs régionaux de la Fonction publique, les Directeurs généraux des études et des statistiques sectorielles, ainsi que les Directeurs du développement institutionnel et de l’innovation des ministères.
Sur le plan organisationnel, le décret prévoit désormais la tenue d’une session ordinaire unique du CN-MABG au plus tard à la fin du deuxième trimestre de chaque année, rationalisant ainsi le calendrier des instances de gouvernance administrative.
Ces changements sont véritablement la preuve que les autorités de la transition, dirigées par le capitaine Ibrahim Traoré depuis septembre 2022, semblent déterminées à restructurer l’appareil d’État pour répondre aux attentes des citoyens.
Par ailleurs, lors de ce même Conseil des ministres, le gouvernement a dressé un bilan positif de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui s’est tenue du 22 février au 1er mars 2025.
Événement majeur de la vie culturelle nationale, le FESPACO a connu une forte participation avec plus de 625 séances de projection réalisées en huit jours dans 12 salles retenues et 36 autres séances en plein air.
Fait notable, après 28 ans d’attente, le Burkina Faso a remporté le Grand prix, l’Étalon d’or de Yennenga 2025, avec le film « KATANGA, la danse des scorpions » du réalisateur Dani Kouyaté.