Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré au Burkina Faso, la langue française se retrouve de plus en plus malmenée.
Tout d’abord reléguée au simple rang de langue de travail, elle avait perdu son statut de langue officielle.
Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie. En effet, pour concrétiser ce changement, une opération, jadis impensable, a été effectuée.
Concrètement, pour donner plus de visibilité aux langues nationales « autochtones », le gouvernement d’Ibrahim Traoré a fait traduire l’une des plus importantes lois du Burkina Faso.
Ainsi, ceux qui parlent le Mooré, le Dioula et le Fulfuldé, mais pas seulement (il faut aussi compter deux autres langues) pourront très prochainement prendre connaissance de la loi portant prévention et répression de la corruption.
Il s’agit d’une initiative de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), en collaboration avec le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN)
Une traduction à deux dimensions
Si cette traduction marque un tournant dans la politique langagière du pays, elle met aussi l’accent sur une autre politique de gouvernement.
En effet, depuis sa prise de fonction au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré n’a jamais cessé de lutter contre la corruption.
Aujourd’hui, avec cette traduction en langues locales, nul ne pourra se targuer d’ignorer la loi.
Cette vision rentre par ailleurs dans un plan plus large de vulgarisation. Et pour cause, après l’étape de la traduction viendra celle de la communication à toutes les couches de la société de ce texte.