Dans un contexte de tensions sécuritaires persistantes, le Burkina Faso sous la présidence d’Ibrahim Traoré poursuit sa quête d’une voie de développement unique.
Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyelem de Tambèla, a récemment adressé un message fort aux journalistes du pays, les exhortant à participer activement à la construction nationale.
Cette déclaration intervient dans un climat dans lequel le gouvernement burkinabè cherche à redéfinir le rôle des médias dans la société.
« Le journaliste doit aider à construire son pays, pas simplement faire du journalisme pour du journalisme », a souligné le Premier ministre lors d’une rencontre avec le président du Conseil supérieur de la communication.
Cette vision s’inscrit dans une perspective plus large, où le Burkina Faso ambitionne de tracer sa propre voie de développement, en s’affranchissant des modèles occidentaux.
Dr Kyelem de Tambèla a notamment cité l’Iran et la Chine comme exemples de nations ayant atteint un niveau de développement remarquable malgré des restrictions sur la liberté de presse et l’usage des réseaux sociaux.
Cette approche soulève des questions sur l’équilibre entre développement national et liberté d’expression.
Le gouvernement d’Ibrahim Traoré semble privilégier une information « canalisée » au service des intérêts du pays, une position qui pourrait susciter des débats sur la place du journalisme dans une société en mutation.
Dans un pays confronté à des défis sécuritaires majeurs depuis 2015, cette orientation reflète la volonté du gouvernement de mobiliser toutes les forces vives de la nation, y compris les médias, dans un effort collectif pour surmonter les obstacles au développement.
L’avenir dira si cette approche du gouvernement d’Ibrahim Traoré permettra au Burkina Faso de réaliser ses ambitions tout en préservant la diversité des voix nécessaire à une société dynamique.