Burkina Faso : le gouvernement d’Ibrahim Traoré interpellé sur la mise en œuvre du nouveau code minier

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Crédit Photo : IStock / Naruedom

Au Burkina Faso, l’Assemblée législative de la transition a procédé jeudi 18 juillet 2024, à l’adoption d’un projet de loi relatif au code minier.

Le nouveau code a été voté à l’unanimité par les 69 votants présents à l’hémicycle. Cette initiative vise à mieux encadrer le secteur minier.

L’adoption de cette loi devra permettre à l’État burkinabè de disposer d’un texte juridique adapté à l’évaluation du secteur minier du pays.

Cependant, dans une interview rendue publique, lundi 22 juillet 2024, le président de l’Assemblée législative de la transition, le Dr Ousmane Bougouma a interpellé le gouvernement sur le défi de leur mise en œuvre, selon l’agence d’information du Burkina.

« Monsieur le ministre, nous venons d’adopter le Code minier et la loi sur le contenu local en matière minière. Il reste le défi de leur mise en œuvre », aurait déclaré le Dr Ousmane Bougouma.

Par rapport au contenu local qui a également été adopté par le Parlement jeudi, le gouvernement en place est appelé à faire « un effort d’organisation des acteurs ».

« Quand on parcourt le texte, il y a beaucoup d’obligations à la charge des sociétés minières, mais peu d’obligations pour l’Etat », a fait observer le président de l’Assemblée législative de la transition du Burkina Faso.

Pour le patron du Parlement burkinabè, « c’est le manque d’organisation au niveau même de l’Etat, sa faible implication pour organiser les acteurs qui font que ces derniers n’arrivent pas à tirer le meilleur dividende du secteur minier ».

Il estime qu’il faudrait mettre « en place une bourse pour la commande minière. C’est-à-dire que l’Etat doit travailler à centraliser les commandes des compagnies minières et les publier afin que notre secteur privé puisse en avoir accès ».

De même, il a fait savoir que si l’Etat prenait sur lui cette initiative, le Pays aurait déjà franchi un pas important.

« Au besoin, nos acteurs économiques pourront se mettre ensemble pour mieux répondre aux besoins des sociétés minières », a-t-il souligné.

Par ailleurs, Dr Ousmane Bougouma a insisté « sur le fait que l’Etat doit s’obliger en matière de suivi, pour s’assurer que ce contenu local ne restera pas un texte vain et que dans 5, 10 ans, nous n’ayons pas un secteur privé qui a pu tirer le maximum de dividende ».