Burkina Faso : le gouvernement d’Ibrahim Traoré débourse plus de 120 milliards pour 8000 jeunes

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Au Burkina Faso, le gouvernement d’Ibrahim Traoré déploie des milliards non seulement pour son agriculture, mais aussi pour les jeunes.

Pour preuve, l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A) mobilise désormais la jeunesse du pays dans une ambition sans précédent.

Concrètement, le Burkina Faso, importateur net de produits agricoles et alimentaires, vient d’accélérer le pas dans sa quête de souveraineté alimentaire.

C’est ainsi que le mardi 4 mars 2025, le ministère de l’Agriculture a lancé la première phase d’un vaste programme de formation destiné initialement à 2000 jeunes, avant d’atteindre l’objectif de 8000 bénéficiaires.

L’initiative mobilise un investissement colossal de 121 milliards de francs CFA (environ 200 millions de dollars) prévu sur la période 2024-2025.

Comment vont être utilisés les 121 milliards pour former les jeunes au Burkina Faso ?

« La formation de ces jeunes se fera dans les différents centres de formation au niveau du ministère de l’Agriculture et les centres de formation professionnelle au niveau des communes », précise Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture.

L’ambition est claire : « munir de rudiments nécessaires ces apprenants, afin d’accompagner les initiatives pour la production agricole et l’Offensive agropastorale et halieutique ».

Cette première phase de formation s’étendra sur trois mois et débouchera sur une mise en pratique concrète.

Les jeunes agriculteurs recevront des terres aménagées pour démarrer immédiatement leurs activités, transformant ainsi rapidement l’investissement en production effective.

L’Offensive agropastorale et halieutique, lancée en 2023, constitue la colonne vertébrale de la stratégie gouvernementale en matière de souveraineté alimentaire.

Ce projet cible huit filières stratégiques : le riz, le maïs, la pomme de terre, le blé, le poisson, la filière bétail-viande, la volaille et la mangue. Un choix qui témoigne d’une approche globale et diversifiée pour répondre aux besoins nutritionnels de la population burkinabè.

Le secteur agricole, qui contribue à hauteur de 16% au PIB national et emploie environ 31% de la population active, se trouve ainsi au cœur d’une transformation de taille.

En misant sur la jeunesse et l’agriculture intensive durable, le Burkina Faso espère non seulement réduire sa dépendance aux importations, mais également créer un modèle économique résilient face aux défis alimentaires mondiaux.