Burkina Faso : le gouvernement déplore l’inaction de ces fonctionnaires

Burkina Faso / Fraude : saisie record de plus de 121 millions de FCFA de...

Credit Photo : Britannica / © Encyclopædia

Au Burkina Faso, le chef de la primature a déploré l’inaction des chercheurs à proposer des solutions pratiques dans la lutte contre le terrorisme.

Le jeudi 07 novembre 2024, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla, a présidé la session ordinaire de l’Assemblée générale du Haut conseil national de la Recherche scientifique et de l’Innovation (HCNRSI).

Lors de cette Assemblée générale, le patron de la primature burkinabè a tenu à rappeler les priorités actuelles du pays, à savoir la refondation, la reconquête du territoire national, la sécurité et le développement.

Au cours des échanges, le chef du gouvernement de la transition a sans langue de bois, dénoncé l’insuffisance d’implication des chercheurs locaux à suggérer des solutions pratiques et adéquates pour atteinte des objectifs fixés.

Abordant la question de la sécurité, Dr Apollinaire Joachim Kyelem de Tambèla a souligné avec désolation, l’inertie des chercheurs, à suggérer des solutions factuelles.

« Actuellement, nous achetons des drones, surtout des drones turcs, Akinshi. Au Burkina Faso, jusque-là, on n’a pas vu un chercheur qui nous a proposé des drones. Jusque-là, on n’a pas vu un chercheur qui nous a proposé une méthode de fabrique de drones », a-t-il déclaré.

Selon le Premier ministre, des artisans burkinabè ont pourtant de leur côté, fait des propositions aux autorités. Ils ont notamment, proposé des matériels de combats qu’ils ont conçu localement, en vue de renforcer le matériel militaire existant.

À en croire le patron du gouvernement militaire au pouvoir au Burkina Faso, cette inaction s’observe également au niveau de la question de la refondation et du développement.

« Cela fait depuis longtemps que nous parlons de refondation. Nous n’avons pas encore vu des propositions de nos chercheurs. On a fait plusieurs constitutions au Burkina Faso, sans aucune recherche », a-t-il déploré.

« Ils sont dans la recherche par carriérisme, c’est-à-dire, ils veulent avancer, avoir un grade, avoir plus de rémunérations, plus d’indemnités, et non par vocation », a ajouté le ministre.